Le bureau national de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants au Maroc (FNPCRM) a tenu, jeudi 23 mai, une réunion avec le Conseil de la concurrence pour régler le différend qui les a opposés après l’ouverture d’une enquête sur des soupçons d’entente illicite pour augmenter le prix des consommations.
Une source de la FNPCRM a indiqué que les deux parties ont évoqué plusieurs points, notamment les fluctuations soudaines des prix des matières premières et leur impact sur la compétitivité du secteur. Le bureau de la FNPCRM a informé le conseil de la concurrence des problèmes structurels du secteur, aggravés par les récentes augmentations des prix, en particulier celui du café qui a atteint des niveaux sans précèdent sur le marché national.
Les deux parties ont réaffirmé leur volonté de coopérer pour préserver l’équilibre des prix sur le marché. La même source souligne que le bureau de la FNPCRM a informé le Conseil des grandes lignes d’une proposition de projet de loi régissant le secteur qu’elle compte soumettre au Parlement afin de réduire ou de mettre fin au désordre qui sévit dans la corporation des cafés et des restaurants au Maroc.
Ce faisant, un membre du bureau a indiqué que la «FNPCRM est consciente de l’importance de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence et de toutes les règles qui lui sont contraires. Du coup, le bureau a averti toutes les branches régionales, provinciales et locales de ces règles».
Le même intervenant, relaie Al Akhbar, a souligné que «cette rencontre s’est déroulée dans un climat positif et a été ponctuée par un accord sur la nécessité de respecter la loi sur la liberté des prix et de la concurrence ainsi que toutes les règles qui la régissent».
Le Conseil de la concurrence avait indiqué en avril dernier que «les investigations préliminaires effectuées par ses services ont révélé l’existence de certains éléments qui montrent que des propriétaires de cafés et de restaurants avaient étudié la possibilité d’augmenter les prix des boissons».
Le Conseil les a avertis que les dispositions de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence interdisent tous les actes planifiés, les ententes et les alliances explicites ou implicites sous toutes leurs formes ayant pour objectif d’entraver la libre-concurrence.