Malgré le prolongement de l’état d’urgence sanitaire, le ministère de l’Education nationale a commencé à préparer les examens de fin d’année sans fixer de dates, ni de méthodologie. Ce département a, en effet, diffusé une fiche technique annonçant le lancement de la quatrième étape de l’enseignement à distance consacrée à la préparation des examens et aux devoirs dans les différents cycles de l’enseignement, dans le cadre de la mise en œuvre des cours de soutien que le ministre Amzazi avait évoqué auparavant à propos de l’enseignement à distance.
Pourtant, le bilan de cette méthode a été fortement contesté, d’autant que beaucoup d’élèves n’ont pu suivre les cours, notamment en milieu rural, et ce en violation du principe d’égalité des chances. Néanmoins, le ministère dit avoir pris un ensemble de mesures pour garantir une bonne organisation de ces opérations et planifier une préparation unifiée prenant en compte les spécificités des niveaux d’études concernés. Une décision qui contraste avec les propos du ministre Amzazi, qui avait reconnu que la formation en ligne ne pouvait compenser l’enseignement classique.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 20 avril, qu’en vertu de ces mesures, le ministère a confié aux académies régionales la gestion de plusieurs matières réservées à la sixième année du cycle primaire et à la troisième année du collège et du lycée. Outre les niveaux ponctués par des examens, les académies vont gérer les matières de tous les niveaux primaire et secondaire sur la base de séances réservées à la révision, aux épreuves d’examens et aux devoirs du deuxième semestre. En revanche, le ministère devra gérer la première et la deuxième année du baccalauréat à travers des séances enregistrées couvrant toutes les leçons programmées pour l’année, ainsi que les sujets de l’examen régional de la première année du baccalauréat et l’examen national de la deuxième année du baccalauréat.
Cette circulaire a provoqué une grande confusion au sein des enseignants qui ont critiqué le manque de réalisme du ministère en évoquant le passage à la quatrième étape de l’enseignement à distance, malgré son incapacité à réparer les pannes de la première étape. Ils considèrent, en outre, que l’organisation des examens dans les conditions actuelles constitue une erreur monumentale, sachant que d’importantes catégories d’élèves n’ont pu bénéficier de l’enseignement à distance.