Les services de la police judiciaire de Tanger ont récemment mis fin aux activités d’un réseau criminel spécialisé dans le vol de données bancaires via des plateformes numériques.
Vendredi dernier, une jeune femme a été arrêtée, identifiée comme l’un des maillons centraux de ce réseau opérant dans l’escroquerie électronique, indique le quotidien Assabah dans son édition de ce lundi 15 septembre.
Selon une source sécuritaire citée par le quotidien, l’enquête, conduite par la brigade de la police judiciaire de Tanger, en coordination avec ses homologues de Oujda, s’est appuyée sur des informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
Elle a permis d’identifier et d’interpeller la suspecte en possession de sommes d’argent en dirhams et en euros, présumées provenir de ces activités criminelles.
Lors de la perquisition de son domicile, les forces de l’ordre ont saisi quatre ordinateurs, plusieurs téléphones portables et des unités de stockage de données numériques.
Ces supports contiendraient des traces techniques de piratage informatique et de transferts illicites de fonds depuis les comptes de victimes, manipulés via une série de comptes bancaires avant d’être récupérés par des intermédiaires au service du réseau, a-t-on lu.
Le modus operandi de ce réseau reposait sur l’exploitation de vulnérabilités électroniques pour piéger les victimes et leur soutirer des fonds, causant des préjudices à plusieurs établissements bancaires et leurs clients.
Cette affaire a également suscité une inquiétude croissante face à la multiplication de ce type de cybercrimes ciblant des informations financières sensibles.
Les investigations se poursuivent avec la suspecte, placée sous garde à vue pour approfondir les recherches et identifier d’éventuelles ramifications du réseau, ainsi que pour interpeller d’autres complices afin de les présenter devant la justice.
Elle devrait prochainement être déférée devant le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Tanger pour que soient formulées les accusations lourdes qui pèsent contre elle, notamment pour escroquerie, fraude et atteinte aux systèmes de traitement électronique des données bancaires.
Selon le Code pénal, ces infractions, prévues par les articles 540 et suivants ainsi que 3/606 et suivants, sont passibles de peines allant jusqu’à cinq ans de prison ferme et de lourdes amendes.
Tanger, qui a déjà connu le démantèlement de réseaux similaires impliquant parfois des ressortissants étrangers, reste au centre de l’attention des autorités face à la recrudescence de la cybercriminalité visant les informations financières.









