Ali Najab a tiré sa révérence hier mardi 26 novembre 2024 dans une clinique de Rabat à l’âge de 81 ans. Le décès de ce capitaine de l’armée de l’air marocaine marque la fin d’un chapitre poignant de l’histoire contemporaine du Maroc. Capturé par le Polisario en 1978 lors d’une mission dans les provinces du Sud, il avait survécu à 25 années d’emprisonnement et de mauvais traitement dans les camps de Tindouf avant d’être libéré en 2003.
Ses témoignages, consignés notamment dans son ouvrage «25 ans dans les geôles de Tindouf» publié en 2019, continuent d’éclairer les jeunes générations sur les sacrifices consentis par les soldats marocains durant le conflit au Sahara. Ce livre, véritable «devoir de mémoire», détaille les conditions inhumaines imposées par le Polisario et les défis moraux et physiques auxquels il a fait face grâce à sa foi et son patriotisme.
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Dans un récent entretien avec Le360, le capitaine Najab avait partagé ses réflexions sur sa captivité. «Où ai-je trouvé les ressources pour résister? D’abord dans la foi: foi en mes capacités, foi en Dieu, foi en la patrie. Nous avions confiance les uns dans les autres entre camarades d’infortune», expliquait-il. Malgré les sévices infligés, il n’a jamais cessé de croire en la justice de sa cause ni en son devoir envers son pays.
Ayant consacré sa vie à défendre l’intégrité territoriale du Maroc et à sensibiliser le public à l’importance de cette cause nationale, Ali Najab restera présent dans les mémoires en tant que symbole de résilience et de dignité. Ses déclarations, souvent percutantes, et débordantes de sincérité, témoignaient toujours de son engagement, comme lorsqu’il dénonçait le manque de connaissance des jeunes Marocains sur l’histoire de leur pays ou critiquait les manipulations politiques à propos du conflit du Sahara.
Le départ du capitaine Najab endeuille le Maroc et dévoile aujourd’hui, plus que jamais, l’importance de transmettre les valeurs qu’il incarnait aux générations futures.