Fuyant la guerre, les Marocains de Libye sont obligés de subir tous les affronts pour regagner leur pays. Certains sont même rançonnés sur la frontière avec la Tunisie, relèvent les journaux de ce week-end. Akhbar Al Yaoum évoque un rapport du ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger qui fait état de toutes les difficultés du monde auxquelles sont confrontés nos concitoyens pour regagner le Maroc. "Le rapport parle de fermeture des frontières face aux Marocains ne disposant pas de billets de voyage, alors que plusieurs autres sont victimes des agissements de bandes organisées spécialisées dans la vente de faux billets. Sans parler de ceux, obligés de verser des sommes d’argent pour pouvoir passer le poste frontalier de Ras-Jedir", écrit le journal qui affirme que le rapport du ministère n’accuse personne nommément.
La situation sécuritaire se détériore
Akhbar Al Yaoum fait savoir que le département dirigé par Anis Birou affirme avoir pris une batterie de mesures pour répondre aux attentes des Marocains qui rentrent de Libye. Il s’agit, entre autres, explique le journal, de revoir la convention scellée avec le holding Al Omrane pour fournir des logements sociaux à prix préférentiels, l’éventuel octroi de bourses aux étudiants, voire une couverture médicale pour ceux qui souffrent de maladies chroniques ou des séquelles de la guerre dans l’ancienne Jamahiriya. Selon toujours Akhbar Al Yaoum, les autorités étudieraient même, à travers le ministère de l’Education nationale, la création de classes pilotes en faveur des élèves rentrés de Libye pour les aider à une réinsertion dans le tissu éducatif national.
"Les conditions empirent en Libye en raison des affrontements qui y font rage et cela complique les choses pour les Marocains installés dans ce pays", écrit pour sa part Al Alam. L’organe officiel de l’Istiqlal, citant des sources étatiques, estime le nombre des Marocains qui se sont inscrits pour l’opération retour supervisée par le ministère des Marocains résidant à l’étranger à 4.000. Un chiffre appelé, selon le quotidien, à atteindre bientôt les 14.000 en attendant une opération de grande envergure, genre un pont aérien spécial entre le Maroc et la Tunisie. Les Marocains de Libye se trouvent pris en otages dans un pays où les infrastructures aéroportuaires et portuaires ont été détruites ou tombées sous la coupe de factions rivales. Cela complique la tâche des opérateurs marocains désireux de participer à leur rapatriement. Mais la grande inconnue n’est pas pour autant les conditions du retour des Marocains de Libye, mais ce qu’on pourra leur offrir une fois au pays.