Selon la loi marocaine, le procès lié aux crimes pour lesquels ce braqueur franco-marocain est poursuivi en France ne devrait avoir lieu qu'au Maroc devant une chambre criminelle, a indiqué une source judiciaire marocaine à Le360.
Cette source a cité le dernier cas de l'un des plus grands braqueurs de l'histoire, le ressortissant britannique d'origine marocaine, Ibrahim Lee Murray, qui a été jugé et condamné en 2010 au Maroc à dix ans de prison pour le braquage record dans le Kent en 2006.
"La loi marocaine n'autorise pas l'extradition de ses ressortissants même dans le cas de la double nationalité. Tout crime ayant été commis sur le territoire d'un pays étranger par un ressortissant marocain arrêté dans le royaume est passible des tribunaux marocains", a-t-on expliqué.
En revanche, tout individu porteur de la double nationalité qui a été condamné au Maroc "peut solliciter, après avoir épuisé tous les recours en sa possession, son transfèrement vers le pays de sa seconde nationalité en vue de purger le restant de sa peine", a indiqué cette source.
Nabil Ibelati sera déféré en milieu de la semaine prochaine devant le parquet général de Marrakech qui lui notifiera sa mise en examen et la décision de sa mise en détention préventive.
A rappeler que le braqueur avait été condamné par contumace le 7 août dernier à dix ans de prison ainsi qu'à une amende de 200.000 euros par le tribunal correctionnel de Grasse (sud de la France). Le Franco-Marocain doit en outre rembourser 1,7 million d'euros de préjudice. Son complice de 27 ans a, quant à lui, écopé de cinq ans de réclusion.






