Voilà un dossier qui s’inscrit dans l’ère du temps. "Combien ont-ils obtenu au bac ?", c’est le sujet qui fait la couverture de l’édition de ce vendredi 21 juin de l’hebdomadaire Al Aan. Moins d’une semaine après les examens du baccalauréat, le magazine arabophone s’intéresse au carnet de notes des personnalités politiques, économiques, artistiques et sportives marocaines. Retour sur les années lycées de ces acteurs-clés du Maroc.
On apprendra ainsi que le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdelatif Jouahri, et l’humoriste Mohamed El Jam ont tous les deux obtenu leur bac avec mention "Bien". Pourtant, le premier raconte qu’il "répondait aux questions avant même qu’on les pose", tandis que le second se rappelle avoir été "un élève turbulent". Lorsqu’il a été contacté pour ce sujet, "Fayçal Laaraichi, PDG de la SNRT, a éclaté de rire", fait savoir le magazine. Nous n’en saurons pas plus sur sa note du Bac, mais "Monsieur télévision" se rappelle que la "chimie était son point faible". Rachid Taoussi, sélectionneur de l'équipe nationale de football, révèle pour sa part, "ne pas avoir passé le deuxième trimestre" et se souvient qu’il n’était "pas un élève très brillant en ce qui concerne les matière littéraires, surtout en philosophie".
Et les ministres du gouvernement Benkirane ?
Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés, s'est contenté de dire qu'il était un "adepte des activités parascolaires". Nabil Benabdellah, ministre de l’Habitat et de l'urbanisme et de la politique de la ville, avait obtenu son bac avec mention "Passable". Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, quant à lui, avance avoir "obtenu trois bac différents". Le porte-parole du gouvernement en aurait passé un pour accéder à la faculté des sciences et les deux autres pour les facultés de droits et de lettres. Premier de sa classe, Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, a décroché son diplôme avec mention "Bien" et "la meilleure note".
Dommage, le ministre de l’Education nationale, Mohamed El Ouafa, ne parle pas de son bac dans ce dossier. Avec près de 2.000 cas de fraudes recensés cette année, El Ouafa devrait voir sa moyenne remonter d’un cran puisqu’en 2012, son département avait enregistré plus de 3.000 cas.
