L’affaire d’un parlementaire accusé de viol refait surface

Revue de presse Kiosque360. L’affaire d’un parlementaire du RNI, poursuivi pour kidnapping et tentative de viol dans la forêt de Bouknadel, n'en finit pas de faire du remous. Le feuilleton ne fait que commencer…

Le 18/02/2015 à 06h30

Dans son numéro de ce mercredi 18 février, le quotidien Al Akhbar nous apprend que le parquet général de Kénitra a ouvert une enquête au sujet de la plainte déposée par une jeune de 27 ans à l’encontre du conseiller parlementaire, Abdelmajid Mahachi, l’accusant de kidnapping et de tentative de viol dans la forêt de Bouknadel aux environs de Salé.

Le substitut du procureur du roi a, en effet, écouté la plaignante qui lui a relaté les détails de l’affaire dans l’attente de soumettre le dossier à la police judiciaire pour une enquête plus approfondie.

Contactée par Al Akhbar, la plaignante a fait savoir que le substitut du procureur du roi l’a écoutée en présence du procureur du roi, alors que l’avocat du mis en cause a refusé d’y assister, arguant que l’investigation dans ce dossier était «discrète» vu son client est un parlementaire. Aussi, la plaignante a-t-elle révélé que depuis l’éclatement de cette affaire, elle n’a eu de cesse de recevoir des appels téléphoniques anonymes pour renoncer à sa plainte et que le dossier soit clos définitivement, chose qui a accentué ses craintes étant donné que son adversaire est parmi les alliés les plus puissants du PJD au Conseil municipal de Kénitra, présidé par le ministre du Transport et de l’Equipement, Aziz Rebbah.

Selon la publication, des associations civiles et de droits de l’Homme sont entrées en ligne pour soutenir la victime craingnant d'éventuelles pressions sur la justice pour classer cette affaire et par ricochet passer sous silence ce dossier ayant secoué l’opinion publique politique et locale de la ville de Kénitra notamment après le soutien apporté par la direction du RNI au député Mhachi en parallèle avec l’enquête menée par le parquet.

D’aucuns considèrent que la visite qu’avait effectuée Salaheddine Mezouar, président du RNI en compagnie de membres du bureau politique du parti, au domicile de Mhachi était une tentative pour influencer sur le cours de l’enquête, sachant que le mis en cause fait fonctions de coordinateur du RNI dans la région du Gharb, de président du conseil provincial de Kénitra et de président de la commission de l’Intérieur à la Chambre des conseillers.

Les faits de cette affaire remontent à décembre dernier lorsqu’une jeune fille a déposé une plainte accusant le député en question de kidnapping et de tentative de viol dans une forêt à Bouknadel aux environs de Kénitra. Dans sa déposition, la jeune fille avait déclaré qu'au moment où elle était dans le parking des grands taxis, près du marché de gros à Salé, le conseiller Abdelmajid Mhachi s’est arrêté à bord de sa voiture Audi de couleur bleue, lui proposant de la déposer. La plaignante a accédé à sa demande surtout qu’elle avais trop attendu un taxi.

La jeune fille poursuit que durant le trajet, elle a remarqué qu’il se dirigeait vers la forêt de Bouknadel. Lorsque qu’elle lui a demandé pourquoi il déviait du chemin, il a répondu que le moteur de la voiture chauffait et qu’il fallait s’en assurer.

«Lorsque nous nous sommes arrêtés, ses gestes sont devenus étranges. Il a commencé à me faire des avances, me proposant des sommes d’argent pour satisfaire son plaisir. J’ai refusé. Mais, voyant qu’il ne pouvait obtenir quoique ce soit de moi, il m’a fait descendre de force de la voiture et m’a laissée dans la forêt en proie au danger», relate-t-elle.

Par Hicham Alaoui
Le 18/02/2015 à 06h30