Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, a décidé d’annuler les contrats de sous-traitance concernant principalement la sécurité et le nettoyage dans les hôpitaux publics, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux appels d’offres qui apporteront des changements radicaux visant à améliorer les conditions de travail dans ce secteur.
Citées par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 18 mars, des sources sanitaires ont révélé que les directeurs des délégations régionales avaient reçu des messages textuels les informant de l’annulation de ces contrats, et que les nouveaux cahiers des charges comportent de nouvelles conditions, dont la plus importante est la détermination du salaire minimum à 3.266 dirhams, ainsi que l’exigence d’un niveau scolaire spécifique pour les agents de sécurité privée, afin de garantir leur compétence et leur professionnalisme dans la gestion des différentes situations.
Les mêmes sources ajoutent que les contrats signés au niveau des centres hospitaliers universitaires et des délégations régionales seront annulés pour permettre la signature de nouveaux contrats au niveau des directions régionales.
Selon ces mêmes sources, cette décision vise à mettre fin à l’exploitation illégale des travailleurs de la sécurité privée et du nettoyage dans les hôpitaux, qui travaillent sans aucun droit salarial ni protection sociale.
Cette décision, écrit Al Ahdath Al Maghribia, devrait également mettre fin à l’emprise de certains réseaux de sécurité privée sur les hôpitaux, les transformant en espaces générant des revenus via des intermédiaires, des pots-de-vin et du chantage.
Cela a déjà été constaté par les services de sécurité dans un hôpital de Fès, où une campagne d’arrestations a été lancée en janvier 2024, aboutissant à l’arrestation et au jugement de 30 personnes, dont 18 agents de sécurité privée.
Dans ce cadre, une source syndicale a confirmé que plusieurs syndicats de la santé avaient déjà appelé, dans plusieurs de leurs communiqués, à l’application stricte du cahier des charges et du Code du travail par les entreprises de sous-traitance qui travaillent avec les centres hospitaliers universitaires concernant la sécurité et le nettoyage, notamment en raison du non-respect du salaire minimum et des heures de travail légales, ainsi que de l’absence de stabilité dans l’emploi, qui devrait être assuré par un contrat de travail clair et précis, garantissant les droits des travailleurs en matière de sécurité et de nettoyage.
Cependant, cette décision n’a pas manqué de faire l’objet de critiques, certains avertissant des conséquences possibles, notamment du risque de confusion dans les services de sécurité et de nettoyage, pendant cette période de transition, ce qui pourrait nuire au fonctionnement des hôpitaux.
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