C’est un véritable calvaire que vivent certaines familles marocaines, bloquées loin de leur lieu de résidence, voire de travail, habituel. Selon le quotidien Al Massae du vendredi 12 juin, de nombreuses familles ont été piégées par l’instauration de l’état de l’état d’urgence sanitaire au moment où elles se trouvaient en visite chez certains parents dans d’autres régions.
Ces familles en appellent aujourd’hui aux autorités compétentes pour leur expliquer que non seulement elles sont à court de revenus, mais qu'elles sont devenues une charge insupportable pour les familles chez lesquelles elles vivent depuis maintenant plus de trois mois. La précarité est donc devenue leur lot quotidien.
Ces familles assurent que c’est dans leur ville de résidence qu’elles exerçaient des activités dont elles tiraient leur revenu, mais qu’elles ne peuvent plus y retourner face au refus des autorités de leur délivrer des autorisations de déplacement interurbain. En effet, les concernés se plaignent du fait que depuis plusieurs semaines, elles ne cessent de faire les va-et-vient entre les administrations compétentes pour leur expliquer leur cas exceptionnel, mais en vain. Car elles n'ont jamais pu avoir la moindre oreille attentive, quand ceux qui sont censés être leurs interlocuteurs ne sont pas tout simplement aux abonnés absents à leurs bureaux.
Avec la nouvelle prolongation de l’état d’urgence jusqu’au 10 juillet prochain, ces familles sont à nouveau montées au créneau pour demander qu’on les fasse profiter des assouplissements introduits, ainsi que du nouveau zonage en régions les plus ou moins contaminées, pour leur permettre de revenir rapidement à leur domicile et à leur de travail. Elles n’en demandent pas plus. En effet, aucune de ces familles n’a exigé d’être prise en charge par le Fonds anticoronavirus, mais tout simplement de rejoindre leur résidence habituelle, où elles peuvent se prendre en charge elles-mêmes en total respect des mesures édictées pour éviter la propagation du Covid-19.