"La cour de cassation se met à l’ère de Facebook et de Twitter et lance sa propre chaîne de télévision". C’est au Maroc que ça se passe ! La preuve, l’information fait la Une de Akhbar Al Yaoum à paraître ce mercredi 22 janvier. A l’ouverture de l’année judiciaire, mardi à Rabat, le président de la cour, Mustapha Farès, a annoncé que le lancement de la web TV de son tribunal est imminent. L’institution prévoit également, dans la foulée, de lancer une page Facebook et un compte sur le site de micro-blogging, Twitter. Selon Farès, tous les moyens techniques et scientifiques ont été mis en place pour assurer le lancement de cette première chaîne du genre, baptisée "Cassation TV" et qui devrait voir le jour en mars prochain.
Le président de la cour de cassation explique que "la chaîne comprendra des programmes d’information, mais également des documentaires et des reportages sur les affaires traitées par le tribunal dans le but d'informer le public de la nature des dossiers sur lesquels de penchent la cour". "Cassation-TV" diffusera également l’ensemble des conférences et des rencontres programmées dans l’année.
Justice 2.0
Lors de cette intervention, Mustapha Farès, a également présenté les grandes lignes du projet de numérisation du système judiciaire du tribunal de cassation. En effet, si les citoyens auront désormais la possibilité de s’introduire dans les couloirs de la cour via le site web et les réseaux sociaux, les employés, eux, auront un accès direct et instantané à l’ensemble des données et informations relatives au tribunal. Le tout connecté, c’est là l’objectif que s’est fixé Fares pour l’année 2014, après une première période de tests qui s’est achevée en 2013. Pour ce faire, poursuit-il, l’ensemble des conseillers seront équipés d'un laptop et bénéficieront d’un accès Internet.
La justice marocaine se met enfin au 2.0 ! Une première expérience qui pourrait bien, si l’on en croit les déclarations des responsables, en inspirer d’autres en la matière. Une bonne nouvelle pour notre justice qui gagnera ainsi en transparence et en efficacité, mais également pour les professionnels qui, désormais connectés, n’auront plus de raison de s'emmêler les pinceaux dans leurs piles de dossiers. La réforme de la justice, chantier majeur pour notre pays, passera aussi par le Net.
