La cocaïne envahit les soirées privées et les boîtes de nuit

Alors que les autorités redoublent d’efforts pour endiguer le trafic de stupéfiants, la consommation de cocaïne connaît une inquiétante poussée au sein des cercles aisés.. DR

Revue de presse Alors que les autorités intensifient leur lutte contre le trafic de stupéfiants, une inquiétante augmentation de la consommation de cocaïne se dessine dans les milieux aisés. Entre villas cossues, appartements meublés et boîtes de nuit, un marché parallèle prospère, échappant de plus en plus aux radars policiers. Une revue de presse tirée d’Assabah.

Le 01/08/2025 à 20h43

Des révélations troublantes mettent en lumière une recrudescence alarmante de la consommation de cocaïne, désormais facilitée dans divers espaces, tant privés que publics. «Boîtes de nuit, résidences luxueuses et appartements haut de gamme seraient devenus le théâtre d’un commerce florissant, orchestré par des réseaux de dealers toujours plus ingénieux pour contourner la surveillance policière», rapporte Assabah dans son édition du week-end (2 et 3 août).

Selon des sources bien informées, la présence d’assiettes débordant de poudre blanche serait désormais monnaie courante lors de soirées privées, organisées par une jeunesse fortunée qui se targue de la pureté et de la diversité de sa marchandise.

Les consommateurs, soucieux de distinction, opèrent même une sélection rigoureuse entre la cocaïne de haute qualité et les substances moins raffinées. Ce phénomène ne se cantonne plus aux résidences discrètes des quartiers huppés: il s’étend désormais aux appartements meublés des zones chics, ainsi qu’aux établissements nocturnes.

Des villes comme Marrakech, Tanger, Casablanca et Agadir seraient particulièrement touchées par ce trafic de drogue dure, où circuleraient des produits de «grande qualité». Les interventions des services de police et de la gendarmerie ont permis plusieurs interpellations, aussi bien de dealers que de consommateurs, avec à la clé des saisies notables.

«Les boîtes de nuit, devenues de véritables refuges pour ce commerce illicite, voient parfois leurs gérants fermer volontairement les yeux, voire participer activement au trafic», affirme Assabah. Certains auraient même désactivé les serrures des toilettes pour permettre aux toxicomanes de s’y adonner en toute discrétion.

Un récent coup de filet à Marrakech a mis en lumière cette complicité: le gérant d’une boîte de nuit et le frère du propriétaire ont été surpris en flagrant délit de consommation, tandis que cinq doses de cocaïne et dix entremetteuses complices étaient interpellées. Parallèlement, les contrôles renforcés aux postes frontaliers et à l’aéroport Mohammed V ont révélé une recrudescence des tentatives d’importation. Les chiffres officiels sont éloquents: les saisies ont plus que doublé en un an, passant de 922 à 2 189 kilogrammes de cocaïne.

Par Hassan Benadad
Le 01/08/2025 à 20h43