La cavale du présumé assassin de Naima, la fillette de Zagora, âgée d'à peine cinq ans, n’aura pas duré longtemps. En effet, l’hypothèse de la sorcellerie aurait conduit les éléments de la brigade de gendarmerie royale à suivre les pistes des fkihs réputés pour l’exploitation des enfants dans l’exhumation de trésors. Surtout que la victime avait les signes de l’enfant «zouhri» (porte-bonheur) dont le sang, selon la légende, aide à exhumer les trésors cachés (El Kenz).
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 1er octobre, les investigations des éléments de la gendarmerie royale les ont conduits à identifier un fkih, qui avait des antécédents puisqu'il avait mis en danger la vie d’un autre enfant «zouhri». Contacté, lundi dernier, par téléphone pour se présenter à la brigade de gendarmerie de Zagora, le fkih n’a pas répondu à l’appel et a pris la poudre d’escampette. Ce qui a poussé les enquêteurs à localiser sa position par l’application GPS qui indiquait que le suspect était dans la zone de Beni Mellal. Et juste après la coordination avec les autorités compétentes de la ville de Beni Mellal, il s’est avéré que le mis en cause avait quitté les lieux en direction de Khénifra. Vingt quatre heures plus tard, les éléments de la gendarmerie d’Agelmous, dans la région de Khénifra, procédaient à son arrestation.
Placé en garde à vue, le suspect devait être soumis à un interrogatoire pour son implication dans le meurtre de la petite Naima, dont les ossements ont été retrouvés par un berger dans la région de Zagora. La victime, estiment les sources du quotidien, aurait été tuée dans un autre lieu, avant que sa dépouille ne soit enterrée au sommet d’une montagne où des parties de son corps et quelques vêtements ont été découverts quarante jours après sa disparition. L’enquête, menée sous la supervision du parquet général compétent, tirera au clair cette affaire qui a secoué l’opinion publique nationale.