Khénifra: arrestation d'un fkih qui pistait les enfants "zouhris"

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Revue de presseKiosque360. Un imam soupçonné de rituels sacrificiels à la recherche de trésors a été déféré devant le procureur général du roi près de la cour d’appel de Beni Mellal. Le mis en cause abordait des élèves d’une école à Khénifra pour examiner la paume de leurs mains à la recherche d’un «zouhri».

Le 10/10/2020 à 06h39

Les éléments de la gendarmerie royale d’Akalmous dans la province de Khénifra ont déféré récemment un fkih devant le procureur général du Roi près de la cour d’appel de Beni Mellal. L’imam qui dirigeait la prière dans une mosquée de la localité d’Ait Amri est soupçonné d’avoir tenté d’exploiter des enfants dans le charlatanisme et la «chasse aux trésors».

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition des samedi et dimanche 10 et 11 octobre, que c’est le comportement du mis en cause qui surveillait les enfants et les abordait qui a attiré les soupçons sur lui. Lors des premières investigations entamées par les gendarmes, le fkih a essayé de nier les faits qui lui sont reprochés.

Ce sont les parents d’élèves d’une école publique qui se trouve à côté de la mosquée qui ont porté plainte contre le fqih, l’accusant d’importuner leurs enfants alors qu’il n’avait aucune relation avec eux. Selon des sources proches de l’enquête, le fqih les abordait pour examiner la paume de leurs mains pendant plusieurs minutes. C’est cette attitude qui a suscité l’inquiétude chez les parents qui l’ont vite reliée à la bande criminelle des chasseurs de trésors via le charlatanisme.

Le quotidien Assabah rapporte que suite à la plainte des parents d’élèves, les gendarmes ont convoqué le fkih pour l’auditionner. Les plaignants pensent que le fqih était à la recherche d’un «zouhri» en examinant la paume de la main des enfants. Dans la croyance populaire, un « zouhri » porte des signes distinctifs soit dans la main, soit dans les yeux (strabisme).

Les charlatans criminels croient qu’en sacrifiant ces enfants et en offrant leur sang comme offrande aux djinns, il les aidera à trouver le trésor qu’ils recherchent. Une croyance absurde et criminelle qui remonte à la nuit des temps et qui continue malheureusement à faire des victimes. L’imam mis en cause est d’autant plus soupçonné que la mosquée où il dirige la prière est fréquentée par des dizaines d’individus adeptes de ce rituel sacrificiel et du charlatanisme.

Par Hassan Benadad
Le 10/10/2020 à 06h39