Une commission d’inspection a débarqué, à l’improviste, dans un poste de la Gendarmerie royale à Had Kourt pour effectuer un travail routinier. En menant leur perquisition dans les différents bureaux, les membres de cette commission ont découvert une plaque de chira dans un coffre au bureau du commandant de la brigade. Suite à cette découverte, ce dernier se trouve dans une position guère enviable.
Selon Al Masae qui rapporte les faits dans son édition de ce week-end (30-31 janvier), le chef de brigade a nié être au courant de la présence de chira dans le coffre de son bureau. «C’est ce qui a mis la puce à l’oreille des inspecteurs qui ont aussitôt alerté les services concernés pour diligenter une enquête», souligne le quotidien arabophone.
La Police judiciaire de Casablanca s’est saisie de l’affaire et a auditionné toutes les personnes travaillant dans le poste. Ces derniers ont été unanimes à reconnaître qu’ils n’ont jamais eu accès au coffre dans lequel la drogue a été trouvée et que seul leur chef dispose des clés et qu’il ne les a jamais confiées à personne.
Ces témoignages ne sont pas en faveur du chef de brigade devenant ainsi le principal suspect. De même, les résultats de l’enquête le pointent du doigt. Le procureur général du roi près la Cour d’appel de Kénitra, Mohamed Merzouki, l’a ainsi déféré devant la chambre correctionnelle, demandant à ce que des «mesures sévères» soient prises à son encontre.
Al Massae, qui se réfère à ses propres sources, souligne que la drogue trouvée dans le bureau du chef de brigade fait partie d’un lot ayant été saisi et puis détruit sur instruction de la justice.