C’est une infrastructure moderne qui symbolise l’engagement de Dakhla envers un avenir plus durable. La station d’épuration, qui a nécessité un investissement de 245 millions de dirhams, emploie des méthodes avancées de filtration et de traitement biologique, garantissant une purification efficace des eaux usées.
«La réutilisation des eaux traitées dans l’arrosage des espaces verts permet d’économiser l’eau potable pour d’autres usages essentiels. Cette infrastructure peut traiter jusqu’à 10.000 m³ d’eau par jour grâce à un processus de traitement tertiaire», explique, dans une déclaration pour Le360, Rachida Aboud, technicienne de laboratoire.
Les eaux usées passent tout d’abord par une étape de traitement primaire, au cours de laquelle les particules solides en suspension sont précipitées et éliminées. Après le traitement primaire, l’eau contient encore des matières organiques dissoutes et en suspension.
«Ces matières sont, par la suite, éliminées grâce à un processus de traitement biologique», précise notre interlocutrice, ajoutant qu’«une étape de traitement tertiaire permet de retirer davantage de contaminants, notamment grâce à la désinfection aux ultraviolets ou à l’aide du chlore pour tuer les bactéries restantes».
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La station comprend également un laboratoire pour s’assurer que la qualité de l’eau épurée est conforme aux normes en vigueur. «Ce laboratoire effectue régulièrement des analyses et des tests sur les échantillons d’eau traitée afin de surveiller la concentration de divers paramètres tels que les matières organiques, les bactéries, les produits chimiques résiduels et d’autres contaminants potentiels», fait savoir Rachida Aboud.
Un équipement régulièrement entretenu
Abdelkarim Marzoug, technicien de maintenance, met en avant, les technologies employées pour le traitement tertiaire, essentielles pour assurer la qualité de l’eau traitée. Et d’ajouter qu’un entretien régulier des équipements et des contrôles qualité rigoureux sont effectués pour maintenir l’efficacité de cette station qui comprend 21 km de collecteurs d’amenée et d’interception des eaux usées, cinq stations de pompage et des ouvrages de transfert des eaux épurées pour les besoins de réutilisation.
Ayant un fort impact sanitaire, biologique, économique et environnemental, la station d’épuration de Dakhla témoigne de la haute sollicitude dont le Souverain n’a eu de cesse d’entourer les provinces du Sud et sa volonté d’ériger celles-ci en un véritable modèle de développement intégré.