À l’approche de la fête de Achoura, les vendeurs exposent les jouets sur les étalages et les vitrines de la métropole. Jusqu’à présent, Achoura ne fait toujours pas recette. La cherté des jouets et la baisse du pouvoir d’achat des familles sont derrière la baisse de l’affluence.
Suivant les coutumes, les enfants ont droit à un nouveau jouet pendant la fête. Pour certaines familles démunis, c’est même l’un des rares moments de l’année où les parents peuvent offrir à leurs enfants des cadeaux: poupées, voitures à piles, tambourins, etc. Or ces jouets encombrent les étalages à Derb Sultan et semblent ne pas vouloir se vendre.
«L’affluence a beaucoup baissé cette année par rapport aux années précédentes. Nous avons senti la baisse du pouvoir d’achat chez les familles. Cette année, les tambourins se vendent à 12 dirhams l’unité au lieu de 8 dirhams», fait savoir une vendeuse de tambourins rencontrée par Le360.
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«D’habitude, nous écoulons nos stocks durant les jours qui précèdent la fête de Achoura. Mais cette année, ce n’est pas le cas. Les occasions spéciales se succèdent. Et les familles ont du mal à supporter les dépenses qui se multiplient», ajoute-t-elle.
Même son de cloche chez un autre vendeur de jouets. «Certes, certains clients viennent quand même acheter des jouets à offrir à leurs enfants, mais se limitent au minimum. Le pouvoir d’achat des familles a baissé. Nous nous trouvons obligés de baisser les prix des jouets», témoigne ce commerçant rencontré sur les lieux.