Depuis son inauguration fin janvier, la Maison de la diaspora marocaine, située à Casablanca, s’est positionnée en tant que voix influente pour les Marocains vivant hors des frontières nationales. Sa direction est assurée par Jamal Belahrach, dont le dévouement et l’ambition se reflètent dans sa vision pour cette association bénévole. Pour lui, la diaspora est un actif vital pour le pays, une force de six millions de personnes qui peut être un puissant levier pour stimuler l’économie du Maroc.
«Entre les cinq millions de Marocains de confession musulmane et le million de Marocains de confession juive, cela fait quand même six millions d’âmes qui sont aujourd’hui un actif très important qu’il faut mettre au service du pays», a déclaré Belahrach. Pourtant, il est conscient des défis, notamment celui du débauchage de talents.
De nombreux étudiants marocains, formés dans les meilleures écoles du pays, choisissent de commencer leur carrière à l’étranger, souvent par manque d’opportunités attrayantes au Maroc. Plutôt que de stigmatiser ces jeunes, Belahrach appelle à un réexamen de l’offre professionnelle du pays.
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Pour lui, l’avenir du Maroc réside dans l’amélioration de l’éducation et de la formation, ainsi que dans la création d’emplois décents et bien rémunérés. C’est en développant ces aspects que le Maroc pourra attirer et retenir ses talents locaux. La diaspora, loin d’être un problème, peut alors devenir une partie intégrante de la solution pour construire un Maroc économiquement solide et dynamique. Selon lui, la jeunesse marocaine ne souhaite pas émigrer sans raison mais bel et bien parce qu’un manque d’opportunités se présente sous ses yeux.
Le futur de la Maison de la diaspora marocaine est bien défini: trouver des partenaires financiers, permettre aux Marocains résidant à l’étranger d’avoir accès à un «single point of content». Son rôle consistera à les orienter vers les institutions appropriées.