La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca vient de boucler son enquête préliminaire sur une nouvelle affaire relative aux intermédiaires des tribunaux.
«Cette enquête a été ouverte sur la base des déclarations d’un gérant d’une société, condamné à une peine de réclusion criminelle, qui a accusé deux personnes d’avoir reçu de sa mère une somme de 360 000 dirhams, en vue de la remettre à un responsable du circuit judiciaire afin d’intervenir pour obtenir la levée des scellés sur tous ses biens au Maroc et bénéficier, en plus, d’un verdict clément», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 5 juin.
Ainsi, précisent les sources du quotidien, «il a été procédé à l’audition dudit gérant accusateur, de sa mère, ainsi que de deux témoins qui ont confirmé la transaction de 360 000 dirhams».
De même, indiquent les mêmes sources, «des enregistrements audio en lien avec cette affaire ont été remis aux enquêteurs de la BNPJ», lesquels pourraient ensuite, selon Assabah, «convoquer les deux personnes mises en cause afin de les confronter à ces déclarations et enregistrements, ainsi qu’à leur éventuelle relation avec des responsables de l’appareil judiciaire».
D’après les sources du quotidien, «l’affaire pourrait connaître de nouveaux rebondissements, puisqu’à ce stade de l’enquête, il s’est avéré que les deux personnes mises en cause auraient des relations avec d’autres individus susceptibles d’être des professionnels agissant comme intermédiaires des tribunaux».
Cette enquête a démarré, précise Assabah, sur la base d’une plainte adressée par le gérant de ladite société au procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca, ainsi qu’à la présidence du ministère public.
Dans cette plainte, «le gérant accusateur a indiqué qu’il avait été condamné sur la base de documents comptables falsifiés que ses associés auraient remis à la justice afin de le faire condamner pour abus de confiance et obtenir, par la suite, l’apposition de scellés sur l’ensemble de ses biens».
Lors du procès, «il a précisé que ses adversaires auraient fait chanter sa mère en lui réclamant une somme de deux millions de dirhams, en contrepartie d’un désistement et de la levée des scellés sur ses biens au Maroc».
Par la suite, a-t-il révélé, «les deux personnes mises en cause ont contacté sa mère, laquelle leur a remis une somme de 360 000 dirhams pour obtenir un verdict clément, avant d’être surprise par la sévérité de la peine».Autant dire que cette affaire n’a probablement pas encore livré tous ses secrets.








