Inondations: lourds dégâts dans plusieurs provinces du Royaume

Inondations.

Revue de presseDe violentes intempéries se sont abattues, dimanche et lundi derniers, sur le Royaume, provoquant des inondations torrentielles dévastatrices dans les provinces du centre et du sud. Un bilan matériel considérable est à déplorer, affectant habitats, infrastructures agricoles et réseaux routiers, et relançant le débat sur l’urgence des mesures préventives face aux aléas climatiques. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 09/09/2025 à 19h21

Des précipitations d’une intensité exceptionnelle, sur les hauts plateaux, ont engendré des inondations torrentielles causant des dégâts considérables aux propriétés privées et aux infrastructures dans plusieurs provinces du Royaume, notamment celles de Marrakech-Safi, de Drâa-Tafilalet et de Beni Mellal-Khénifra.

Ces crues soudaines ont emporté sur leur passage de nombreux véhicules, arraché arbres et cultures, et gravement endommagé les infrastructures, tout particulièrement les ponts et les routes, rapporte Assabah dans son édition de ce mercredi 10 septembre.

Des séquences vidéo attestent de la violence des flots qui, dès le lundi 8 septembre, ont submergé les villages de la commune d’Imekdal, dans la province d’El Haouz, causant d’importants préjudices aux quartiers et habitations riverains.

Le phénomène s’est étendu à la région d’Imlil, où des torrents charriant d’imposants rochers et des troncs d’arbres ont dévasté les cultures et emporté des sections entières de routes. La ville de Chichaoua n’a pas été épargnée par ce déluge, qui y a détruit oliviers et voies de circulation, infligeant aux habitants des pertes matérielles substantielles. Dans la région de Drâa-Tafilalet, le chaos s’est installé dimanche et lundi. Les inondations y ont coupé plusieurs axes routiers principaux, paralysant la circulation et laissant des véhicules ensablés.

Des documents visuels en provenance de Tafilalet montrent des routes littéralement disloquées et des engins, voitures comme camions, précipités dans de profonds fossés. Les égouts obstrués par des amas de terre et de pierres, ainsi que les ponts submergés, sont devenus impraticables.

La région de Beni Mellal a, elle aussi, payé un lourd tribut. Les localités d’Ait Ananes, Ait M’hamed et Demnat ont subi d’importants dégâts, les torrents y ayant ravagé cultures et propriétés privées, relaie Assabah.

Cette réalité amère tend à se répéter annuellement, en l’absence d’une vision claire des pouvoirs publics pour protéger les populations des répercussions du changement climatique. La question des infrastructures, notamment la capacité inadaptée et l’entretien négligé des ponts face à la puissance des crues, se pose avec une acuité croissante.

Par Hassan Benadad
Le 09/09/2025 à 19h21