Saaïd Amzazi, ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur, et de la formation professionnelle, s'apprête à rencontrer les responsables de plusieurs fédérations des écoles privées au Maroc, dès ce mardi 7 septembre à 14 heures à Rabat, apprend Le360 de sources informées.
Au cours de cette rencontre, le ministre a l’intention de proposer plusieurs solutions, en réponse aux doléances de directions d'écoles privées suite à la décision surprise du report de la rentrée scolaire au 1er octobre prochain. Saaïd Amzazi a aussi l'intention d'apporter des réponses concrètes aux parents d’élèves, ulcérés d'être contraints de s'acquitter de la mensualité de septembre, alors même que la mission pédagogique n'aura pas été remplie.
Problème, en effet: les parents d’élèves ont pour la plupart déjà payé les frais de scolarité du mois de septembre, et certains se sont même déjà acquittés du règlement des frais du premier trimestre dans leur intégralité.
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«Il y a d’ores et déjà un accord tacite avec les écoles privées afin que les mensualités du mois de septembre puissent être reportées au mois d’octobre», confirme une source interrogée par Le360 auprès du département que dirige Saaïd Amzazi.
Le CVE pourrait même s’en mêlerDe leur côté, les écoles privées brandissent cet argument: elles ont déjà engagé des frais conséquents pour le démarrage de l’année scolaire en ce mois de septembre et, de ce fait, elles craignent d’être lésées.
Le Comité de veille économique (CVE) pourrait donc intervenir, affirment les sources contactées par Le360 auprès du ministère, et des tractations seraient même déjà en cours entre le ministère de l’Education nationale et le ministère de l’Economie et des finances, ainsi que le Comité de veille économique afin de prévoir une aide qui sera directement reversée aux employés des écoles privées, pour ce mois de septembre.
Selon le ministère de l’Education nationale, la décision du report de la rentrée scolaire a été motivé par la nécessité de préserver la courbe épidémique descendante du Covid-19, et donc d’éviter une recrudescence des contaminations.
«Programmer une rentrée scolaire maintenant, alors qu’on commence à peine à observer un aplatissement de la courbe serait une grande prise de risques. Il faut savoir qu’il s’agit de 11 millions de personnes, enseignants, élèves et administratifs qui sont concernés par cette rentrée. Sans oublier qu’il y a eu 22 décès dans le rang des enfants dont 6 durant le mois d’août à cause du variant Delta», prévient cette source autorisée du ministère, qui a requis l'anonymat
Les parents d’élèves doivent également s’attendre à une autre donnée: le fait que le calendrier des vacances soit complètement remanié. De même, l’année scolaire pourrait se retrouver prolongée d’un mois, les grandes vacances ne débutant que fin juillet 2022, au lieu du mois de juin initialement défini. De quoi permettre à tout le monde de s'y retrouver.