En réponse à une question orale d'actualité sur la rupture des stocks de certains médicaments vitaux dans les Centres de transfusion sanguine et les hôpitaux publics, posée par le groupe socialiste à la Chambre des conseillers, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a fait savoir que son département est intervenu urgemment afin de conclure des contrats pour l'acquisition de grandes quantités de ce médicament auprès de la société productrice.
Le ministre de la Santé a également annoncé que son département a émis, après consultation de tous les acteurs concernés, à leur tête l'Association Hajar de lutte contre les déficits immunitaires primitifs, la décision n°56, en date du 17 mars 2022, à l'effet d'encadrer l'opération d'approvisionnement lors des six prochains mois.
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L'approvisionnement en ces médicaments a connu des difficultés provisoires qui ont impacté les stocks au niveau de certains centres de transfusion sanguine, à cause de l'insuffisance des dons de sang effectués ces dernières périodes, tant au Maroc qu'ailleurs, et la demande accrue de ces médicaments en raison de la pandémie, outre une panne technique survenue au niveau de la société productrice en France, ce qui a occasionné un grand retard en matière de production et d'approvisionnement, a-t-il expliqué.
Le ministère a réceptionné le 2 avril dernier un lot de 6.000 doses qui est venu s'ajouter aux 4.000 doses reçues antérieurement, en attendant la livraison des quantités extraites du plasma transféré au laboratoire français, selon le ministre.
En dépit des contraintes consécutives à la situation épidémiologique et de ses répercussions aux niveaux national et international, le Maroc est parvenu à garantir environ 4.895 doses du médicament immunoglobuline en 2020, alors que la quantité fournie en 2021 s'est montée à 8.616 doses.
Le ministère, a poursuivi Khalid Aït Taleb, planche actuellement sur la modernisation de l'arrêté du 12 juin 2002 relatif aux stocks de sécurité en tenant compte de l'organisation des médicaments essentiels, des médicaments vitaux et des médicaments non-essentiels et en actualisant la liste nationale des médicaments essentiels qui fera l'objet d'une stricte opération de contrôle et d'audit, en termes de stocks et de disponibilité.
Le ministère se penche également sur la création d'une plateforme digitale de l'Observatoire d'alerte directe et de contrôle des stocks de sécurité (en cours de développement), selon le ministre.