La police judiciaire relevant de la Sûreté d’Anfa de Casablanca a déféré, samedi 24 janvier, devant le procureur du roi un jeune étudiant accusé d’avoir séquestré, filmé et extorqué des aveux à une jeune fille sous la menace d’une arme blanche. L’accusé a obligé sa victime à reconnaître qu’elle s’adonnait à la prostitution numérique avec des khalijis auxquels elle envoyait des vidéos d’elle toute nue en contrepartie de sommes d’argent qu’elle reçoit via des agences de transfert d’argent.
«L’accusé qui est un étudiant dans l’aéronautique civile à Ben Slimane est âgé de 24 ans. Il était fiancé à la jeune fille (21 ans), mais leur relation a été rompu après qu’il ait découvert qu’elle entretenait des relations sur la Toile, ce qui l’a amené à suivre ses activités sur les sites de tchat», rapporte Assbah dans son édition du lundi 26 janvier, citant ses dires aux policiers. L’accusé a été appréhendé suite à une plainte de la victime qui a donné aux services de police toutes des indications de l’endroit où elle avait été séquestrée deux jours durant, au boulevard Mostapha El Maani au centre-ville.
Selon les sources d’Assabah, la police judiciaire s’est basée également sur les résultats des analyses du laboratoire pour l’analyse des traces numériques. Après avoir étudié la vidéo qui a été largement diffusée sur les téléphones intelligents, les données ont été comparées à celles se trouvant dans des moyens technologiques saisis qui appartiennent à l’accusé, ce qui a permis de confirmer les propos de la victime, en plus de la description de l’appartement et du lit apparus dans la vidéo.
L’histoire de ce fais divers a commencé lorsque la jeune fille issue de Settat a décidé de mettre fin à sa relation avec son fiancé qui exprimait des doutes quant à son comportement. Cependant, l’ex a réussi à la convaincre de l’accompagner à son appartement sis boulevard Mostapha El Maani pour accomplir sa vengeance et partager la vidéo avec ses amis et proches. Mal lui en a pris, car la vidéo a été rediffusée par de nombreuses personnes. C’est ainsi que la victime, terriblement angoissée, n’a pas mis de temps pour porter plainte.