Les éléments de la Gendarmerie royale relevant du centre de Taghjijt, dans la province de Guelmim, ont arrêté quatre mineurs dans le cadre d’une enquête menée par la police judiciaire, sous la supervision du Parquet compétent, après l’incendie qui a ravagé l’oasis «El Khank» de la commune de Taghjijt.
Selon les informations recueillies par le quotidien Al Akhbar, qui aborde le sujet dans son édition du jeudi 1ᵉʳ mai, les quatre enfants ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur comparution, accompagnés de leurs tuteurs légaux, devant le Parquet près la Cour d’appel de Guelmim, afin d’être entendus sur leur éventuelle implication dans l’incendie qui s’est déclaré dans la palmeraie dimanche après-midi.
Selon le dernier bilan de cet incendie, qui a dévasté l’oasis, des sources locales citées par le quotidien estiment que près de 1.300 palmiers ont été détruits et réduits en cendres. Environ 30 têtes d’ovins y ont également péri; aucune perte humaine n’est toutefois à déplorer.
Les flammes, poursuit Al Akhbar, ont consumé une vaste zone de palmiers dans l’oasis d’El Khank, réduisant en cendres les arbres et certaines cultures vivrières dont dépendent les habitants locaux pour leur subsistance.
Dès le début de l’incendie, les habitants et les riverains se sont mobilisés volontairement pour tenter de contenir les flammes avec des moyens rudimentaires, mais ils n’ont pas réussi à maîtriser le feu.
Les secours de la protection civile, des forces auxiliaires et des éléments des FAR ont été appelés en renfort et, grâce à leurs efforts conjugués, l’incendie a été maîtrisé après d’importants efforts et le feu, qui menaçait les habitations et les poteaux électriques à proximité, a été circonscrit, rapporte le quotidien.
Ces efforts ont également permis d’éviter l’extension des flammes à travers l’immense oasis de palmiers, qui constitue une source de subsistance pour les habitants, note le quotidien.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet incendie, qui s’est déclaré soudainement et n’a été détecté qu’après l’apparition de colonnes de fumée importantes, lorsque l’oasis était déjà réduite en cendres. Des centaines de palmiers, représentant une source de revenus pour de nombreux habitants dépendant du commerce des dattes, ont été perdus, se désole le quotidien.
Il y a deux ans, rappelle le journal, les éléments de la Gendarmerie royale de Taghjijt avaient déjà arrêté un suspect accusé d’avoir provoqué un incendie similaire dans l’oasis de «Doudra Tagmout». À l’époque, l’arrestation avait fait suite à une enquête menée par la gendarmerie, qui avait conduit à l’interpellation du suspect.
Ce dernier distillait de l’alcool artisanal -«eau-de-vie»- au milieu des palmiers, loin des habitations, profitant de l’isolement de l’oasis. Il utilisait des bonbonnes de gaz, des tuyaux en plastique et en cuivre pour l’opération, ainsi que d’autres outils, exposant ainsi l’oasis à des risques d’incendie.








