Grève des adouls: pour quelles raisons leur mouvement se poursuit-il?

Bientôt, les marocaines pourront faire partie du Lafif, ou le témoignage collectif, devant les adouls (Photo d'illustration).

Signature d'un acte adoulaire, qui vient d'être rédigé par un adoul.. DR

Revue de presseL’Ordre national des adouls a décidé de poursuivre son mouvement de colère et de protestation après la fête d’Al-Aïd El-Fitr. Un débrayage de quinze jours paralysera le secteur d’authentification et de documentation des actes adoulaires, dont ceux relatifs au Code de la famille. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 08/04/2024 à 19h02

Depuis le début de cette année 2024, les adouls sont en colère et n’ont de cesse de le faire savoir par leurs mouvements de grève, afin de faire valoir les droits de leur profession.

Après une série de débrayages, l’Ordre national des adouls avait annoncé une grève du 8 au 14 avril. Cependant, «en raison des vacances de la fête d’Al-Aïd El-Fitr, au milieu de cette semaine, l’instance des adouls a décidé de reporter son mouvement de protestation au 15 avril».

Selon Al Akhbar de ce mardi 9 avril 2024, «une grève de quinze jours sera observée par l’ensemble des adouls à l’échelle nationale, du 15 au 28 avril».

En plus de ce débrayage de quinze jours, qui paralysera l’authentification et la documentation des actes adoulaires, notamment ceux relatifs au Code de la famille, précisent des sources interrogées par le quotidien, «les adouls observeront deux sit-ins devant le siège du ministère de la Justice, à Rabat».

Selon plusieurs sources concordantes, cette escalade serait provoquée par la pratique de «la sourde oreille par le ministère de la Justice, qui n’a pas ouvert de canaux de communication et de dialogue avec les grévistes».

À l’origine de ce bras de fer entre les deux parties, rappellent ces interlocuteurs interrogés par le quotidien, «la réaction du Conseil national de l’ordre des notaires, qui avait interpellé le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, au sujet d’une déclaration qu’il avait faite devant les membres de la commission de la Justice, de la législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants».

À cette rencontre au Parlement, Abdellatif Ouahbi avait affirmé que son département avait «accepté d’accorder aux adouls le droit de recevoir des consignations». Cette déclaration du ministre de la Justice, qui explique donc ce nouveau mouvement de colère des adouls, avait été celle de trop.

Par Mohamed Younsi
Le 08/04/2024 à 19h02