Au retour des vacances, la circulation sera perturbée sur les autoroutes du Maroc pendant certaines heures de la journée, en fin de matinée et en début de soirée. Les stations de péage seront, en effet, immobilisées par une grève en deux étapes de 72 heures chacune, durant les deux prochains week-ends.
D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans sa livraison du jeudi 15 août, le Syndicat national du personnel des centres d’exploitation de la société Autoroutes du Maroc a annoncé une grève préventive et partielle de 72 heures dans les stations de péage, du vendredi 16 août au dimanche 18 août, suivie d’un autre arrêt du travail, également de trois jours, du 23 au 25 du même mois.
L’arrêt du travail, qui sera accompagné de sit-in sur place, durera de 10h00 à 12h00 et de 19h00 à 21h00, pendant tous les jours de la grève. De même, souligne le quotidien, pendant la durée de la grève, le syndicat promet que les services d’assistance seront maintenus pour les cas d’urgence.
Citant le bureau syndical des employés d’ADM, affilié à l’UMT, Al Ahdath Al Maghribia précise que la décision de mener ce mouvement de grève intervient «en protestation contre la fermeture de la porte du dialogue et les atteintes aux droits syndicaux, ainsi qu’en défense des acquis des salariés et pour la mise en place de conditions de travail dignes».
Le syndicat a également dénoncé les choix qu’il considère comme antisociaux de l’administration, ainsi que ce qu’il qualifie de «rétropédalage systématique de la direction d’ADM en ce qui concerne les droits et les acquis des salariés. Ce qui a eu pour conséquence la multiplication des tensions sociales dans le secteur».
Dans le même cadre, poursuit le quotidien, le syndicat a appelé la direction générale des Autoroutes du Maroc «à accélérer le traitement des points soulevés par les représentants des salariés afin de mettre fin à l’injustice et à la discrimination dont sont victimes ces mêmes salariés, et de leur permettre de recouvrer tous leurs droits».
Le bureau syndical reproche également à l’administration d’ADM «son refus du dialogue, ainsi que sa persistance à se dérober de ses engagements pris dans le cadre du pacte social conclu entre les deux parties, ce qui constitue une atteinte profonde aux droits et libertés garantis par la Constitution ainsi que par toutes les législations nationales et internationales».
Le syndicat a de même contesté «la non-activation des commissions chargées de superviser le processus de résolution des points litigieux et de mettre en œuvre les dispositions du pacte social». Ce faisant, le syndicat a appelé, par la même occasion, au lancement d’un nouveau «dialogue sérieux» entre l’administration et les représentants des salariés.