Gestion de la propreté à Marrakech: la maire de la ville, Fatima-Zahra Mansouri, sévit contre son adjoint

Les déchets envahissent l'espace public. . DR

Revue de presseKiosque360. Confiée il y a à peine une année à des sociétés privées, la gestion de la propreté connaît déjà des problèmes. Et c’est le 9e vice-président du Conseil de la ville qui en serait responsable. La présidente vient de lui retirer la délégation des pouvoirs. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 16/03/2022 à 21h07

Dans la commune de Marrakech, la situation devient de plus en plus tendue. Il aura fallu une intervention ferme de la présidente du Conseil communal pour remettre les choses dans l’ordre. L’un de ses adjoints, un conseiller UC, s’est vu ainsi déchargé de la supervision du secteur de la propreté. D’après le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son numéro du jeudi 17 mars, Kamal Majid n’a plus la délégation de la gestion de ce secteur. Selon le quotidien, ce dernier aurait été derrière la situation intenable dans laquelle s'est trouvé le secteur de la propreté durant ces dernières semaines. 

Le conseiller communal en question, 9e vice-président du Conseil de la ville, aurait également eu des démêlés avec ses pairs. Mais c’est pour sa gestion de la propreté qu’il vient d’être sanctionné. Il aurait ainsi provoqué la colère du personnel chargé de la propreté, au point que ces agents ont tenu un sit-in pour dénoncer ses agissements. La situation est arrivée à un stade où il a fallu une intervention ferme de la présidente de la commune, Fatima-Zahra Mansouri, qui est également ministre de l’Aménagement du territoire, de l’habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville. Sur demande de cette dernière, le Conseil a, en effet, consacré un point de l’ordre du jour de sa dernière réunion à cette question, précise le quotidien.

D’après Al Akhbar, il n’a pas été difficile d’obtenir le vote par le Conseil de sa décharge de la gestion de la propreté, étant donné que le 9e adjoint de la maire n’était pas en bons termes avec un bon nombre de conseillers communaux. Et pour ne rien arranger dans son cas, les employés du service de la propreté ne semblent pas non plus le porter dans leur cœur. Ils l’accusent même, entre autres, de privilégier un syndicat en particulier. C’est le cas aussi des deux sociétés chargées de la gestion de la propreté dans la ville, qui lui attribuent la responsabilité du retard du versement de leur dotation.

Cependant, relève le quotidien, malgré les différends qui l’opposent à presque tout le monde, et sa gestion plus que questionnable, il continue à assurer la supervision de l’éclairage public. La présidente du Conseil n’a pas jugé utile de l’en décharger aussi. Bref, le quotidien a énuméré tous les griefs retenus contre le conseiller en question. Outre ses différends avec ses pairs membres du conseil communal et le personnel de la propreté, il a également été accusé d’implication présumée dans des affaires liées à la construction et l’habitat anarchiques.

Notons que cela fait à peine un peu plus d’une année que le Conseil de la ville a signé un contrat de gestion déléguée du service de propreté avec deux entreprises privées qui se sont engagées à fournir des prestations de qualité en matière de nettoyage, de collecte des déchets et de couverture des quartiers.

Ce nouveau contrat se démarque des précédentes conventions par l’adoption d’un système intégré basé sur des aspects techniques, environnementaux et financiers, comme le doublement de la valeur du programme d’investissement des deux sociétés, ainsi que la capacité des bennes à ordures et le remplacement de celles en plastique par d’autres métalliques ou souterraines.

Ce contrat prévoit aussi l’adoption du contrôle numérique et technologique (système du GPS) pour la collecte et le tri des déchets dans les différents quartiers, ainsi que divers modes de collecte (porte-à-porte, points de collecte, collecte de nuit), outre l’aménagement de deux centres dédiés à cette opération et leur soumission au contrôle continu.

Par Amyne Asmlal
Le 16/03/2022 à 21h07