GenZ212: les habitants de Sidi Bibi déplorent la perte de leurs documents administratifs après l’incendie criminel du siège communal

Une vue du siège incendié de la Commune de Sidi Bibi. (M.Oubarka/Le360)

Le 03/10/2025 à 11h21

VidéoLa commune de Sidi Bibi, dans la province de Chtouka Aït Baha, a vécu dans la nuit de mercredi à jeudi des heures de chaos. Surfant sur la vague des manifestations du mouvement GenZ212, des casseurs ont incendié le siège de la commune, réduisant en cendres de nombreux dossiers administratifs, notamment ceux de l’état civil.

Comme dans d’autres communes voisines, notamment Aït Amira et Biougra, les protestations ont dégénéré en violences marquées par des jets de pierres, l’usage d’armes blanches, ainsi que par des explosions de bouteilles de gaz et de pneus enflammés.

Selon plusieurs habitants, des jeunes, pour la plupart cagoulés, ont transformé la ville en champ de bataille avant de mettre le feu au siège de la commune et à la fourrière municipale, semant panique et désolation jusque sur la route nationale n°1 qui traverse le centre de la ville.

La destruction des archives administratives a plongé les citoyens dans l’angoisse. «J’avais ramené l’état civil pour déclarer la naissance de mon fils. Ce matin, je découvre que les documents ont été détruits. Je suis vraiment inquiet, car une fois le délai légal dépassé, les démarches deviendront un véritable calvaire», témoigne un habitant.

Les habitants dénoncent unanimement un «crime prémédité» qui dépasse le cadre des simples protestations et appellent les autorités à diligenter une enquête afin de traduire les responsables en justice. «Ce ne sont plus des manifestations pacifiques. Ce sont des actes criminels qui ne servent ni les citoyens ni le pays», ajoute un témoin.

Face à cette situation, de nombreux habitants exhortent les familles à retenir leurs enfants à domicile afin d’éviter leur implication dans des manifestations qui ont largement dévié de leurs objectifs initiaux, se transformant en opérations de destruction des biens privés et publics. Ils ont exprimé leur profond regret face aux violences qui n’épargnent pas seulement Sidi Bibi, mais touchent également d’autres communes voisines, où des véhicules, des écoles privées et divers établissements ont été endommagés.

Par M'hand Oubarka
Le 03/10/2025 à 11h21