Aux yeux des observateurs, cette mobilisation s’est démarquée de toutes celles organisées jusque-là par le mouvement. Dans cet arrondissement, le plus peuplé du Royaume avec ses 706.000 habitants recensés, la marche a frappé les esprits par son caractère exemplaire.
Le cortège, qui a emprunté les principaux boulevards du quartier, s’est déroulé dans un climat serein, sans incident ni interpellation, en dépit d’un dispositif sécuritaire important mobilisé pour encadrer l’événement.
Le ton a été donné dès le début de la manifestation, vers 18h, devant la mosquée Tarik, sur le boulevard Abi Der Al Ghafari — plus connu des habitants sous le nom de «Choufouni». D’entrée, les slogans ont insisté sur le caractère pacifique de la protestation. Les jeunes de Bernoussi ont tenu à se démarquer des violences ayant entaché d’autres rassemblements à Agadir, Taroudant, Salé et ailleurs.
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«Nous aimons notre pays, nos revendications sont simples: le droit à l’éducation, à la santé et à une vie digne», a affirmé un participant à notre micro, avant de préciser: «Nous ne sommes pas responsables des scènes de violence observées ailleurs. Ces casseurs ne nous représentent pas. Nous, nous sommes des jeunes éduqués et conscients. Notre démarche a été et restera pacifique.»
Le cortège a ensuite parcouru les boulevards Ahmed El Abdi, Souhaib Arroumi, Bensaïd Saleh Mohamed et Al Ghadaoui Abbas, marquant deux arrêts symboliques: l’un devant l’hôpital Al Mansour, l’autre devant le siège de la commune urbaine.








