GenZ212: à Sidi Bernoussi, les manifestants dénoncent la violence et réclament des réformes

Les protestataires de la GENZ212 réclamant une réforme de la santé et de l'éducation tout en dénonçant toutes sortes de violences à Sidi Bernoussi, à Casablanca. (K.Essalak/Le360)

Répondant à l’appel du collectif GenZ212, des manifestants se sont rassemblés mercredi 1er octobre à Sidi Bernoussi, l’arrondissement le plus peuplé de Casablanca, et du Maroc. Aux slogans réclamant une réforme en profondeur des secteurs de la santé et de l’éducation s’est ajouté un message clair: le rejet de toute forme de violence.

Le 02/10/2025 à 12h56

Aux yeux des observateurs, cette mobilisation s’est démarquée de toutes celles organisées jusque-là par le mouvement. Dans cet arrondissement, le plus peuplé du Royaume avec ses 706.000 habitants recensés, la marche a frappé les esprits par son caractère exemplaire.

Le cortège, qui a emprunté les principaux boulevards du quartier, s’est déroulé dans un climat serein, sans incident ni interpellation, en dépit d’un dispositif sécuritaire important mobilisé pour encadrer l’événement.

Le ton a été donné dès le début de la manifestation, vers 18h, devant la mosquée Tarik, sur le boulevard Abi Der Al Ghafari — plus connu des habitants sous le nom de «Choufouni». D’entrée, les slogans ont insisté sur le caractère pacifique de la protestation. Les jeunes de Bernoussi ont tenu à se démarquer des violences ayant entaché d’autres rassemblements à Agadir, Taroudant, Salé et ailleurs.

«Nous aimons notre pays, nos revendications sont simples: le droit à l’éducation, à la santé et à une vie digne», a affirmé un participant à notre micro, avant de préciser: «Nous ne sommes pas responsables des scènes de violence observées ailleurs. Ces casseurs ne nous représentent pas. Nous, nous sommes des jeunes éduqués et conscients. Notre démarche a été et restera pacifique.»

Le cortège a ensuite parcouru les boulevards Ahmed El Abdi, Souhaib Arroumi, Bensaïd Saleh Mohamed et Al Ghadaoui Abbas, marquant deux arrêts symboliques: l’un devant l’hôpital Al Mansour, l’autre devant le siège de la commune urbaine.

Par Khalil Essalek
Le 02/10/2025 à 12h56