Gendarmerie royale: un général soupçonné de corruption

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Revue de presseKiosque360. Un général de la Gendarmerie royale aurait utilisé une société, enregistrée au nom de sa femme, pour remporter des appels d’offre dans l’audiovisuel. Chafik Shimi, réalisateur réfugié en France, vient de publier une vidéo dans laquelle il révèle quelques éléments sur son mode opératoire.

Le 13/06/2016 à 00h50

Le haut responsable d’une caserne de la Gendarmerie royale de la région de Rabat est pointé du doigt dans des affaires de corruption et dépassements dans l’exercice de ses fonctions. Assabah, dans sa livraison de ce lundi 13 juin, révèle que le mis en cause a été interdit de quitter la caserne, pour l’instant. Il devra attendre les sanctions disciplinaires qui seront prononcées à son égard. En attendant, il aurait été mis en détention administrative depuis mercredi dernier, rapportent des sources du journal.

Ces mêmes sources indiquent que cette affaire a un lien avec le contenu d’une vidéo de Chafik Shimi, réalisateur, acteur et scénariste réfugié en France. «Dans cette première vidéo - le réalisateur en a promis d’autres-, Shimi révèle l'existence d'un gendarme travaillant également comme producteur et utilisant le matériel de son administration pour produire ses œuvres», rapporte le journal.Dans sa vidéo, Shimi, indique que l'homme, son associé dans la production audiovisuelle, n’est autre qu’un général de la Gendarmerie royale.

Des enquêtes ont été déclenchées afin de réunir le maximum d’informations sur le gendarme en question, qui n’a officialisé son désir de quitter la Gendarmerie qu’une fois Shimi hors du territoire marocain. «Pendant toute la durée de la réalisation du feuilleton "Chouk Essedra", le gendarme percevait ainsi son salaire de l’institution militaire», souligne le journal.La manière avec laquelle les appels d’offres ont été remportés, ainsi que la nature exacte de la relation du général avec les activités de la société enregistrée au nom de sa femme, sont actuellement passées au peigne fin.

Rappelons que le feuilleton Chouk Essedra a été réalisé sur une période de 5 ans. A plusieurs reprises, les équipes techniques et artistiques ont eu des accrochages, ce qui s’est répercuté sur le planning initial du projet.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 13/06/2016 à 00h50