Des sociétés de télécoms, des distributeurs d’eau et d’électricité et des entreprises du domaine éducatif, qui ont recours au paiement en ligne, continuent de faire supporter la charge de ces opérations à leurs clients, en plus des factures à payer, relève le quotidien Assabah dans sa livraison du 11 août.
Pourtant, le Conseil de la concurrence avait mis en garde contre ces pratiques abusives. En mai dernier, l’institution présidée par Ahmed Rahhou s’était exprimée sur le sujet, en appelant les entreprises à revoir leurs pratiques. Le Conseil de la concurrence considérait en effet que cette pratique «abusive» pourrait «fausser le jeu de la libre concurrence sur les marchés concernés en procurant des avantages indus à certains opérateurs, leur permettant de renforcer leurs positions sur lesdits marchés, et ce, au détriment des consommateurs».
Selon Assabah, ces entreprises facturent les opérations de paiement en ligne jusqu’à cinq dirhams par facture. Un modus operandi qui leur permet d’en tirer pleinement profit en réduisant significativement leurs coûts d’exploitation et d’investissement et d’engranger en conséquence des milliards de centimes.
En continuant de faire supporter la charge de ces opérations à leurs clients, ces entreprises défient Ahmed Rahhou et l’institution qui s’est opposée à cette pratique qui, dit-elle, «freine et entrave le développement et la croissance de la digitalisation de notre économie».
Ces entreprises risquent de larges sanctions. Le Conseil de la concurrence, dans son communiqué publié en mai dernier, avait affirmé qu’il se réservait le droit d’ouvrir des procédures à l’encontre des entreprises qui persisteraient dans cette pratique préjudiciable au développement de la concurrence sur les marchés numériques de l’économie.