Ambiance trop agitée pour un jour de grève à Casablanca. Circulation intense, flux rapide dans les rues et grandes artères de la métropole. Les quatre centrales syndicales la CDT, l’UMT, l’UGTM et la FDT avaient pourtant annoncé une grève dans la fonction publique et dans les collectivités locales.
«C’est normal, ce n’est pas une grève générale. Elle concerne uniquement le secteur public à savoir l’éducation nationale, la santé et toutes les administrations publiques», déclare Karim Khamlichi membre de l’UMT et coordinateur du front national uni contre le chômage à Le360. La même source confirme que la grève se déroule bien comme prévu ce jeudi 10 décembre.
Cela fait plusieurs mois, depuis la rentrée syndicale en octobre que les centrales syndicales mènent des actions et des grèves pour protester contre la politique du gouvernement de Abdelilah Benkirane et la détérioration du climat social. La marche syndicale du 29 novembre n’avait pas eu un grand impact, mobilisant très peu de monde. Malgré cet état de fait, les syndicats ne baissent pas les bras et poursuivent l’exécution de leur calendrier de revendications et de protestations.
Les quatre centrales syndicales revendiquent entre autres l’augmentation des salaires, la réduction des impôts sur les revenus et l’annulation du projet de réforme des retraites. La dernière déclaration du chef de gouvernement sur la retraite à 63 ans sur une chaîne de télévision a contribué à envenimer encore plus le climat et à précipiter l’organisation de la grève générale.