Fin de la cavale bling-bling du braqueur de Nice

 
 

    . Le360

Quelques jours après avoir nargué la justice française, qu’il l’a condamné à 10 ans de prison, en postant ses photos menant une vie de pacha à Marrakech, le cerveau du casse d’une bijouterie à Nice est arrêté par la police marocaine.

Le 16/08/2015 à 19h13

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) vient d’annoncer l’arrestation d’un ressortissant français d'origine marocaine objet d'un mandat d'arrêt international émis par les autorités judiciaires françaises en 2014. «Les investigations menées par les services de sécurité marocains ont permis de définir l'identité de cet individu», explique le communiqué, précisant que celui-ci a été arrêté samedi à Marrakech «sur la base d'informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST)».

Selon les informations de Le360, le franco-marocain interpellé n’est autre que Nabil Ibelati dont la cavale avait fait les choux gras de la presse française durant la semaine dernière. Ce natif de 1985 est connu pour sa violence et ses antécédents criminels. «Il est l’auteur d’une quarantaine de forfaits en Europe depuis 2001», confie à Le360, une source policière. Mais c’est son dernier casse à Nice qui l’avait rendu célèbre.

Ce braquage de la bijouterie de luxe Kronometry, sur la Croisette en juillet 2013, avait été effectué sous la menace d’une grenade. Avec son complice, Nabil avait réussi à dérober une centaine de montres, pour un préjudice estimé à près de 1,77 million d’euros. C'est le recel des montres volées qui lui aurait donc permis d’empocher 350.000 euros. Avec ce butin, il s’est offert la «dolce vita» à Marrakech: balades à dos de chameau, restaurants et baignades, etc.

Les photos de cette cavale bling-bling alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, Nabil Ibelati les a postées sur son compte Facebook, après sa condamnation vendredi 7 août à 10 ans de réclusion criminelle. L’arrogance de ce criminel qui se sentait protégé est allé jusqu’à envoyer des cartes postales aux juges chargés de l’affaire.

Mais les autorités marocaines n’ont pas tardé à réagir. Les éléments de la DGST ont pu rapidement déterminer l’identité de cet individu et procéder à son interpellation. Une preuve supplémentaire de l’efficacité des services de renseignement marocains et l’efficience de leur collaboration avec leurs homologues étrangers en matière de crimes transfrontaliers.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 16/08/2015 à 19h13