Les adouls de Casablanca, ainsi que l’Ordre national des adouls, dénoncent haut et fort «des dérapages» qu’ils ont détectés lors de la diffusion sur Al Aoula d’une série télévisée, «Ila Dak El Hal». Leur reproche: cette série télévisée porte atteinte à leur profession, en plus de se rendre coupable de «diffamation» et de «violation des données personnelles».
«L’affaire a éclaté à cause d’un zoom de la caméra sur un acte adoulaire, qui révèle les nom et prénom de l’un des deux adouls qui l’ont rédigé, ainsi que les autres données personnelles des personnes concernées par ce document officiel», explique Assabah de ce jeudi 18 janvier 2024.
Le quotidien rapporte aussi une autre dénonciation des adouls: «le comportement d’un acteur dans cette série, ‘Ila Dak El Hal’, qui tente de falsifier les données de cet acte adoulaire pour mettre la main sur l’héritage de deux femmes, donne une autre dimension à l’acte de diffamation provoqué par la divulgation des noms des deux adouls, laissant croire qu’ils sont les rédacteurs d’un acte falsifié».
Interrogé à ce propos par Assabah, Noureddine Hayar, ancien président des adouls de la région de Casablanca-Settat, a tenu à déplorer le fait de «zoomer sur les données personnelles des deux adouls, divulguant ainsi leur nom et prénom, leur signature, celle du juge et le numéro du dossier qui figure dans le circuit judiciaire».
Pour Noureddine Hayar, cette manœuvre porte atteinte à l’image de ces deux adouls, ainsi qu’aux personnes concernées par l’acte adoulaire, dont l’identité apparaît dans une scène de cette série télévisée suivie par des millions de téléspectateurs.
D’autres interlocuteurs que le quotidien a interrogés ont quant à eux tenu à préciser que «des démarches seraient actuellement entreprises par l’Ordre national des adouls, ainsi que par le Conseil régional de Casablanca, afin d’initier une plainte auprès de la justice contre ‘Ila Dak El Hal’, la société de production de cette série télévisée, sans oublier Al Aoula, la chaîne de télévision qui l’a diffusée».