Plusieurs familles fassies vivent dans le désarroi et la peur après avoir découvert que les bouchers auxquels elles avaient fait appel pour l’abattage rituel du mouton de l’Aïd étaient atteints par le coronavirus. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 4 juillet, que les personnes entrées en contact avec ces bouchers redoutent aujourd’hui d’avoir été contaminées. Il faut rappeler que la veille de l’Aïd, les autorités locales et sanitaires de Fès avaient annoncé à la population que 11 bouchers avaient été testés positifs au Covid-19.
Or, indiquent des sources autorisées, certains de ces bouchers ont été en contact avec plusieurs familles lors de l’opération d’abattage du mouton. Les mêmes sources soulignent que la cause de cette grave négligence est due au retard pris dans l’annonce des résultats des tests de dépistage effectués sur un groupe de bouchers. Ces derniers avaient, auparavant, demandé à bénéficier de l’autorisation d’abattage dans le cadre des mesures préventives pour circonscrire la propagation de la pandémie. Les résultats des tests n’ont été divulgués que deux jours après l’Aïd, révélant la contamination de plusieurs bouchers.
Le quotidien Al Massae rapporte que la nouvelle de la contamination de 11 bouchers auxquels on avait délivré l’autorisation d’abattage est tombée comme un couperet. Du coup, la joie de l’Aïd s’est transformée en cauchemar. Les familles imputent la responsabilité de cette faute gravissime aux dirigeants du ministère de la Santé, qu’ils accusent de mettre en danger les citoyens.
Il faut rappeler que la ville de Fès a connu, ces derniers temps, une hausse inquiétante des cas de contamination par le coronavirus. D’ailleurs, les réseaux sociaux pullulent de protestations de malades placés en quarantaine dans le complexe universitaire de Fès. Les familles accusent les services concernés de négligence et de manquement dans la prise en charge et le traitement des personnes atteintes par le coronavirus.