La session de rattrapage des examens du premier semestre, qui a démarré le 5 septembre dans les facultés de médecine et de pharmacie du Royaume, est largement boycottée par les étudiants grévistes. «Nous avons décidé de maintenir le boycott de ces épreuves. L’opération est largement suivie par nos camarades», confie un responsable de la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie (CNEMEP), contacté par Le360.
Interpellé sur les résultats de la médiation menée par le médiateur du Royaume, Mohamed Benalilou, après la réunion entre cette institution et des représentants de la commission le 5 septembre, notre source indique qu’il n’y a pour le moment rien de concret, précisant que «certaines informations publiées dans les médias ne sont que des rumeurs».
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En grève depuis sept mois, ces futures blouses blanches campent sur leurs positions et demandent aux professeurs de soutenir leur mouvement de grève. Un appel lancé par la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie, dans son dernier communiqué publié sur sa page Facebook.
«Dans notre combat pour prioriser la qualité de formation à la quantité, nous ne pensions pas batailler seuls pour défendre ce secteur vital. Et dans un ultime espoir d’attraper une main tendue, nous sommes passés du rêve d’un élan de solidarité de nos professeurs, à l’attente d’une simple prise de position, d’une simple dénonciation des décisions injustes prises à l’encontre de vos étudiants», détaille la commission, citant les notes zéro sur les relevés des étudiants, une fermeture radicale du dialogue et une absence de vrais débats sérieux avec leur tutelle.
«Le flou et les questions sans réponse ont laissé place au doute et ont fini par générer des souffrances psychologiques et une anxiété chronique au sein des bases estudiantines», alerte-t-elle.
La CNEMEP invite les professeurs à intervenir pour la résolution de cette crise qui perdure. «Chers professeurs, nous nous adressons ouvertement à vous aujourd’hui, pour vous dire, dans le plus grand respect, qu’en gardant le silence, en cette veille de rentrée universitaire, vous approuverez tous les malheurs qui s’abattent sur vos étudiants en médecine et en pharmacie», indique-t-elle. Avant de conclure: «Le résultat n’est pas garanti, mais au moins, nous aurons essayé ensemble.»