Le ministère de la Santé n’a toujours pas réagi à l’affaire des fausses factures des centres privés d’hémodialyse. La Cour des comptes avait épinglé dans son dernier rapport ces centres privés pour "malversations".
Contactée par le360, une source au sein de ce département de tutelle déclare n’être pas informée d’une quelconque réaction qui ferait sanction.
Le rapport de la Cour des comptes signale que le responsable administratif d’un centre d’hémodialyse n’informait pas la délégation du ministère de la Santé à Casablanca de manière hebdomadaire de l’absence des patients aux séances d’hémodialyse.
En l’absence de suivi, l’agent fraudeur émettait des factures fictives de séances non tenues à cause de l’absence ou même le décès des patients. Ceci tout en sachant que le ministère de la Santé subventionne ces centres à hauteur de 250 millions de DH par an et qu’ils sont en principe soumis à un audit, et donc doivent présenter leur facturation.
Mustapha Faouzi, président de l’association Al Amal d’aide aux personnes souffrant d'insuffisance rénale, a fait part à le360 de la nécessité pour le département de tutelle de s’ouvrir sur les associations capables de soigner les patients. "Nous disposons de 7 centres d’hémodialyse équipés et capables de prendre en charge 700 malades souffrant d’insuffisance rénale", a-t-il souligné. Et ce n'est pas au même prix que celui pratiqué par les centres privés d'hémodyalise. Les tarifs fixés à la séance par la Fondation Amal ne dépassent pas les 100 dirhams, sans compter que les patients nécessiteux sont soignés à titre gracieux."