Les établissements scolaires de Tanger ont accueilli près de 8.700 nouveaux élèves cette année. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (28 et 29 janvier), que cet afflux inattendu est dû à un exode rural sans précèdent en provenance de plusieurs localités rurales situées notamment dans la province de Chefchaouen.
La concentration des élèves dans les zones semi-urbaines et dans certains quartiers marginaux, comme Laouama et Mers, a poussé la direction provinciale de l’enseignement à déclarer qu’il lui était impossible de répondre à toutes les demandes des établissements scolaires. Du coup, les élèves en surplus ont été orientés vers d’autres écoles selon la capacité d’accueil de chacune d’elles. Face à cette pression inédite, les services concernés ont programmé la création de six nouveaux établissements au cours de la prochaine saison scolaire en plus de la réalisation de 84 classes d’enseignement général.
Le quotidien Al Akhbar souligne que la sècheresse qui sévit dans la région a accéléré les migrations massives des ruraux vers Tanger. Ce phénomène a commencé au début de mois d’août et s’est étalé jusqu’au mois de septembre pour coïncider avec la rentrée scolaire. Ce qui a poussé les arrondissements de Tanger à tirer la sonnette d’alarme générale face à l’encombrement des classes.
L’augmentation des besoins en eau potable, l’épuisement des nappes phréatiques ainsi que le chômage sont à l’origine de cet exode massif vers Tanger. La ville de Tétouan a enregistré des chiffres similaires.
