Publiée en juillet 2021 au Bulletin officiel, la loi n°33-21 modifiant et complétant la loi n°131-13 relative à l’exercice de la médecine vise à faciliter l’accès des médecins étrangers, mais aussi des médecins marocains résidant à l’étranger, à la profession au Maroc. Cependant, depuis son adoption, seulement une cinquantaine de blouses blanches ont formulé leur demande. Ce chiffre a été révélé par le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, lors de son passage dans l'émission Grand Format sur Le360.
«Il suffit que ces médecins soient inscrits au Conseil de l'ordre de leur pays de résidence. Quant à ceux qui n’ont jamais exercé, ils doivent déposer une demande d’équivalence», a expliqué le ministre.
«Maintenant, cette opération a-t-elle abouti? Cela fait pratiquement deux ans que cette loi existe. Nous n’avons eu qu'une cinquantaine de demandes. C'est par le biais, peut-être, de conventions avec d’autres pays qu’il y aura plus de compétences qui viendront», a-t-il poursuivi.
Lire aussi : Réduction de la durée de formation en médecine: les précisions de Abdellatif Miraoui
Le recours aux médecins étrangers s’inscrit dans le cadre des efforts menés par le Maroc pour combler le déficit du capital humain médical. «Une situation qui est, certes, alarmante. Mais ce n'est pas une problématique propre au Maroc. Cette pénurie est observée à l'échelle mondiale. Le Royaume souffre d’un déficit de 32.000 médecins et de 65.000 infirmiers», a signalé Aït Taleb.
Et de rappeler qu'afin de lutter contre la pénurie de personnel soignant, le Maroc a misé sur l'élargissement des plateformes de formation, l’augmentation de l’effectif des étudiants en médecine et la réduction des années d’études.
Ces réformes permettront d’augmenter le ratio médecins/habitants de 1,7 à 2,5 pour 1.000 habitants en 2025 et à 4,2 à l'horizon 2030. Outre ces mesures, pour décourager le départ du personnel médical, le ministère a misé sur la revalorisation des grilles indiciaires, a fait savoir le ministre.