Pas moins de 69 activistes sahraouis ont embarqué, samedi 2 août, sur un vol à destination d’Alger, a appris Le360 de sources concordantes. "Ils ont été choisis par la centrale de Tindouf, pour prendre part aux travaux de l’université d’été des cadres de la pseudo Rasd", expliquent nos sources. Prévue du 3 au 21 août, dans la ville algérienne de Boumerdes, cette université d’été a pour thème "la politique d’expansion et d’exportation de la drogue, une entrave au rêve des peuples maghrébins". Lors des formalités de police, effectués à l’aéroport Mohammed V -d’où ils ont quitté le royaume- 26 membres de ce groupe ont porté sur la case réservée à la nationalité du voyageur (figurant sur la fiche d’embarquement), la mention "sahraouie", tandis que 11 ont inscrit "Sahraoui porteur de passeport marocain". Une provocation devant laquelle, les services de police ont réagi avec sagesse, ne voulant pas retomber dans le précédent Aminatou Haïdar qui avait fait tant de remous.
D’ailleurs parmi les membres de ce groupe, figurent des activistes réputés proches du polisario et connus pour leur virulence à l’égard de la cause nationale. Il s’agit notamment de Brahim Sebbar, membre de l’ASVDH, Mohamed El Mami Salmi, membre du Codesa et président de "l’organisation sahraouie contre la torture au Sahara occidental", Ali Saadouni faisant partie du groupe prétendant "avoir renoncé à la nationalité marocaine", Taki Machdoufi, ex-détenu de Gdim Izig, Fatimatou Bara, présidente de l’observatoire sahraoui pour l’enfant et la femme-OSEF; Salha Boutanguiza, correspondante de la TV-Rasd et Alina Baali, membre du forum de l’avenir pour la femme sahraouie.
Selon nos sources, il s’agit du 36e périple du genre organisé sur les cinq dernières années et au cours desquels ont participé quelques 379 (267 hommes et 112 femmes) activistes habitant dans les provinces du sud, mais adeptes de thèses séparatistes. Ce genre d’événements organisés sur le sol algérien confirment l’ingérence de l'Algérie dans l’affaire du Sahara et la volonté du régime d’Alger de nuire à la souveraineté du royaume. L'Algérie forme et donne les moyens financier et logistiques aux activistes marocains vivant au Sahara afin de semer la zizanie et le désordre dans les provinces du sud. Elle les forme pour enclencher des manifestations, causer des dégâts dans les espaces publics et multiplier les provocations à l'égard des forces de l'ordre.