La Coordination nationale des étudiants en médecine, au Maroc, a tenu sa dernière réunion de communication, vendredi dernier, avec le ministère de la Santé. Et c’est le directeur des ressources humaines du département dirigé par El Houcine El Ouardi qui a reçu les représentants des étudiants en médecine, en vue de faire le point sur le suivi de l’application de l’accord qui lie la coordination estudiantine des futurs médecins au ministère de la Santé et à celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de la formation des cadres.Pour rappel, cet accord a été signé le 3 novembre 2015, mettant ainsi fin à une longue série de protestations initiée par les blouses blanches.
Or, selon Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce lundi 25 juillet, un communiqué de la coordination nationale des étudiants en médecine, publié à l’issue de la réunion de vendredi dernier, menace de répondre par des sit-in dans tous les Centres hospitaliers universitaires du Maroc, dès mercredi prochain à 11h30mn, est-il précisé.
En cause: le non-paiement des bourses des étudiants dû, notamment, au manque de respect dont fait preuve le Département de Lahcen Daoudi qui s’absente régulièrement des réunions de suivi et ignore, ce faisant, l’échéancier prévu par l’accord avec les deux ministères. Les CHU de Casablanca, Rabat, Fès, Oujda, Marrakech risquent donc la paralysie dans les jours qui viennent.
De plus, relève Akhbar Al Yaoum, les étudiants en médecine semblent s’être étendus pour faire valoir de nouvelles revendications non consignées dans l’accord précité. A titre d’exemple, la Coordination rejette toute possibilité pour les étudiants-médecins formés dans les facultés privées de médecine de suivre des stages de perfectionnement dans les hôpitaux publics.De même, les étudiants demandent d’annuler les concours dans certains domaines médicaux où la demande est très limitée dans le secteur privé (génétique, épidémiologie…).
Enfin, selon Akhbar Al Yaoum, les étudiants en médecine comptent capitaliser sur l’approche des élections législatives pour faire entendre leur voix. Ils comptent ainsi saisir plusieurs partis politiques afin que ces derniers intègrent les revendications estudiantines dans leurs programmes électoraux.Encore faut-il que les étudiants votent en masse, pour que leur lobbying ait un minimum d’efficacité.