Selon un rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui s'appuie sur des entretiens menés auprès de 1.341 personnes, quelque 48% des migrants arrivés en Espagne ont souffert d'au moins une de ces agressions: violences physiques, enlèvements, travail forcé, offres de mariage arrangé ou emplois non rémunérés, précise l'organisation, relevant que 46% des cas sont des Marocains.
"Les personnes interrogées qui ont le plus souffert de violences sont issues du Maroc, principal partenaire de l'Espagne en matière de lutte contre l’immigration clandestine", soit 46% des cas interviewés, note El Pais.
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Toujours selon l'OIM, la violence physique constitue la forme la plus courante d'agression, qui a été signalée par 41% des personnes interrogées, relève le quotidien, notant que cette violence est généralement liée "aux enlèvements perpétrés par des groupes nomades dans des zones désertiques, et aux agressions faites par des trafiquants dans les zones d'embarquement en Algérie et au nord du Maroc".
Le rapport de l'OIM, qui inclut également les agressions subies indirectement, a révélé que 8% des personnes interrogées ont déclaré avoir été victimes de menaces de violences sexuelles et 2,7% ont reçu des offres d'argent en échange de don de sang ou d'organes.
L'âge moyen des migrants qui ont signalé des abus s'élève à 23,5 ans. Ils sont principalement issus du Cameroun, de la Gambie et de la Guinée, révèle le rapport, notant que les ressortissants marocains et algériens sont les moins affectés par des actes d'abus au cours de la traversée.
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"La durée du voyage est souvent associée au manque de ressources lors de la dernière étape de la traversée et à la nécessité de trouver un emploi et d'économiser de l'argent pour atteindre le pays d'accueil. Ces circonstances augmentent la vulnérabilité des migrants face aux abus et aux pratiques d’exploitation", explique l’OIM, précisant que 63% des migrants ayant signalé des abus avaient passé plus d'un an en transit.
Le rapport de l'OIM a aussi révélé que la moitié des personnes interrogées étaient au chômage lorsqu'elles ont quitté leur pays, et que 43% des migrants avaient payé environ 900 euros pour la traversée, tandis que 4% avaient versé plus de 4.500 euros aux réseaux des passeurs.