Les producteurs espagnols de fruits rouges, tout particulièrement ceux qui cultivent des fraises dans la région de Huelva, attendent l’arrivée des saisonnières marocaines impatiemment, indique Al Ahdath Al Maghribiya dans sa livraison de ce mercredi 12 avril.
Selon le quotidien arabophone, plusieurs producteurs dans la région de Huelva, dans le sud-ouest de l’Espagne, craignent que de grandes quantités de fraises ne pourrissent sur pied, à cause du retard de l’arrivée dans leurs champs d’un grand nombre de saisonnières marocaines, qui ont été choisies pour cueillir et conditionner ces fruits rouges.
Un retard dû à la lenteur et à la complexité des formalités administratives entre le Maroc et l’Espagne, et qui entraîne une vague de grandes inquiétudes auprès de ces agriculteurs, selon lesquels leur production se voit menacée, surtout dans le contexte de la sécheresse qui sévit actuellement.
Al Ahdath cite à ce propos Felix Sanz, producteur de la région de Huelva, qui a fait part de l’indignation des agriculteurs, confrontés aux pertes financières auxquelles ils doivent face à cause du retard de l’arrivée des Marocaines, attendues au cours des première et deuxième semaines du mois de mars. Un retard qui augure de la dégradation de grandes quantités de fruits, en raison de la hausse des températures.
Dans plusieurs déclarations aux médias espagnols, que reprend le quotidien casablancais, Felix Sanz a indiqué que la sécheresse avait compliqué la situation des agriculteurs, et a souligné qu’il devenait urgent que l’ensemble de la main d’œuvre qui a été sélectionnée à cette fin arrive en Espagne, afin d’éviter des pertes financières. Cet agriculteur appelle de ce fait les autorités marocaines et espagnoles à trouver une solution rapide à ce retard.
Felix Sanz a également révélé qu’il était devenu possible d’augmenter le nombre des travailleuses marocaines, une ambition qui n’était pas envisageable auparavant, à cause des conséquences de la pandémie de Covid-19.
Al Ahdath rappelle que la sélection des ouvrières de la filière des fruits rouges débute avant la fin de l’année, pour leur permettre d’accomplir l’ensemble de leurs formalités administratives, dont l’obtention d’un visa d’entrée.
En attendant leur arrivée, les producteurs espagnols, qui sont actuellement confrontés à des problèmes liés à la rareté de l’eau et à l’interdiction de certains produits phytosanitaires, doivent prendre leur mal en patience.
