C’est l’une des plus grosses arnaques de ces dernières années. Un groupe de femmes viennent d’avouer avoir été escroquées à Agadir, qui a fait plus de 4000 victimes.
Cette escroquerie inspirée du système de la pyramide de Ponzi implique une cinquantaine de femmes, cheffes de groupes constitués de plusieurs autres femmes,
En tout, ce sont plus de 800 millions de dirhams qui se sont volatilisés en sept mois.
Ce mercredi 30 août, Assabah relaie le fait que les services de police ont ouvert une enquête sur cette affaire, qui a des ramifications dans plusieurs villes du royaume.
A l’origine de l’éclatement de cette affaire, des dénonciations sur les réseaux sociaux, mais aussi des plaintes qui ont été déposées à l’encontre de cette cinquantaine de femmes, ainsi qu’à l’encontre du principal accusé.
Ces femmes auraient attiré des milliers d’autres personnes dans cette escroquerie dont elles seraient elles-mêmes victimes.
Pour comprendre les contours de cette affaire, Assabah cite l’une des victimes présumées, qui fait partie des femmes en question.
Cette femme explique ainsi que des milliers de personnes, des femmes mais aussi des hommes, sont tombés dans un piège monté par jeune homme né en 1999, qui leur a fait croire sur les réseaux sociaux qu’il était un investisseur spécialisé dans l’or et les monnaies virtuelles.
L’escroc présumé leur a proposé des parts dans une société qu’il prétendait détenir pour investir. Sauf qu’une fois qu’il recevait de l’argent de ses victimes, il aurait tout simplement disparu, avec son assistante, avec laquelle il venait d’ailleurs de se marier au cours d’une cérémonie grandiose, organisée à Agadir peu de temps auparavant.
Selon Assabah, cet individu a réussi à mettre la main sur plus de 800 millions de dirhams, dont la femme interrogée par Assabah a pu constater le montant sur des relevés bancaires lui appartenant. Ces documents lui ont été présentés par l’escroc, lorsqu’il tentait encore de justifier le non-reversement des gains promis à ces victimes.
Selon cette victime présumée, elle-même et d’autres femmes, considérées comme des cheffes de groupes, ont à leur tour attiré d’autres personnes dans le piège de l’arnaqueur.
Ces personnes sont issues de différentes villes du Maroc, mais aussi de l’étranger, ce qui complique le recensement du nombre réel des victimes.
Une autre victime citée par Assabah ajoute, pour sa part, qu’elle a fait la connaissance de cet escroc sur les réseaux sociaux, après avoir lu une annonce promettant des investissements très rentables.
Elle a alors contacté le numéro figurant sur l’annonce, et a parlé à une jeune femme qui lui a expliqué le fonctionnement de la soi-disant société. Cette femme a alors décidé d’y investir un montant qu’elle a refusé de révéler à Assabah.
Au bout d’une quinzaine de jours seulement, une partie de cette somme lui a été reversée, qui serait les gains auxquels elle avait prétendument droit.
Bien entendu, la victime présumée a ensuite entraîné avec elle d’autres femmes afin de tenter d’augmenter ainsi ses bénéfices. Selon Assabah, elles ont investi 2500 dirhams chacune, somme qui a permis à l’escroc de reverser 200.000 dirhams à une quarantaine de femmes, qui ont cru que c’étaient là leurs gains après 15 jours d’investissement.
Bien trop beau pour être vrai: une fois que le nombre «d’investisseurs» est devenu suffisamment important, l’individu et son épouse ont purement et simplement disparu, laissant derrière eux des milliers de victimes.