Le procès de l’«Escobar du Sahara» s’est poursuivi, jeudi dernier, devant la chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca, avec le réquisitoire du représentant du ministère public.
Le substitut du procureur général du Roi, Jamal El Bouzidi, a affirmé que la villa California n’a jamais appartenu à l’ancien parlementaire El Kacem Belmir, actuellement en détention, qui n’était donc pas en mesure de la céder à Said Naciri.
D’après les sources du quotidien Assabah, qui aborde ce sujet dans son édition du week-end des 22 et 23 novembre, le représentant du ministère public a précisé que la villa en question avait fait l’objet de manœuvres criminelles durant tous les circuits de son transfert, martelant à l’occasion que «ce qui est fondé sur le faux est faux».
Après avoir relevé des incohérences dans les déclarations de l’ex-parlementaire El Kacem Belmir au sujet de sa rencontre avec le baron de la drogue, Ahmed Ben Brahim, le substitut du procureur général du Roi a souligné que l’acte lié à la transaction de la vente de la villa était falsifié.
Il a également souligné que le prix de vente de la villa, prétendument cédée par El Kacem Belmir, était identique en 2013 et en 2017, une incohérence majeure étant donné la flambée des prix de l’immobilier dans ce secteur luxueux de Casablanca durant cette période. Le procureur a réitéré que la villa n’aurait jamais été la propriété d’El Kacem Belmir.
S’agissant de la question des actes de vente de onze autres appartements, le représentant du ministère public a relevé la violation des lois en vigueur, notamment lorsque la notaire s’est déplacée de la ville où elle exerce jusqu’à Casablanca pour enregistrer la signature du Malien Ahmed Ben Brahim, hors de sa circonscription, sans aviser le parquet général compétent et obtenir son aval.
Par ailleurs, le procureur a noté que la notaire n’avait pas finalisé l’enregistrement de six des onze appartements, et ce, malgré la signature de l’acheteur. Le substitut du procureur général du Roi a conclu que l’ensemble des transactions concernant ces biens immobiliers n’avait pas été mené conformément aux lois en vigueur.







