Errachidia: tentative de fuite de prisonniers souffrant de «faux» troubles mentaux

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Revue de presseKiosque360. Admis dans un hôpital psychiatrique d’Errachidia pour de présumés troubles mentaux, des détenus condamnés pour des crimes de droit commun ont tenté de se faire la belle. Mais la vigilance de la police a eu raison de leur plan bien élaboré.

Le 20/04/2020 à 23h11

Erracchidia, comme Ouarzazate sa voisine, est connue pour ses décors féeriques qui ont servi au tournage de grands films et autres péplums. Cette fois-ci, la fiction y a cédé le pas à la réalité, puisque les rues et avenues de la ville de Tafilalet viennent d’être le théâtre d’un épisode digne du feuilleton québécois Prison Break (la grande évasion).

En effet, selon des informations rapportées par le quotidien Assabah du mardi 21 avril, la nuit de dimanche à lundi a été marquée par une importante mobilisation des forces de l’ordre, immédiatement alertées suite à la fuite, à partir d’un hôpital psychiatrique d’Errachidia, de trois dangereux présumés malades mentaux. Malgré la dispersion des trois fugitifs, qui ont chacun pris une direction différente, la police les a finalement rattrapés après de longs rodéos à travers les rues et ruelles de la ville.

Selon Assabah, il s’agirait de trois prisonniers qui, condamnés pour vols, avaient récemment été envoyés par le juge à l’hôpital pour avoir donné des signes de troubles mentaux. Cependant, précise Assabah, il ne se serait agi que d’un subterfuge des prévenus qui ont feint, au sein de la prison, des comportements hystériques et dangereux. 

Ils espéraient ainsi être envoyés vers l’hôpital psychiatrique local, d'où ils pourraient plus facilement organiser leur fuite. Ce qu’ils ont effectivement tenté de faire, une fois sur place et dès leur deuxième nuit, en sautant par une fenêtre puis au-dessus du mur de l’hôpital, avant qu’un gardien ne lance l’alerte.

Assabah remarque que l'élaboration collective de ce plan d'évasion montre que les prisonniers disposent de toutes leurs facultés mentales. Retour donc à la case prison.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 20/04/2020 à 23h11