Entre la RAM et ses pilotes, le bras de fer se poursuit

Un avion de la compagnie nationale, Royal Air Maroc.

Un avion de la compagnie nationale, Royal Air Maroc. . DR

Revue de presseKiosque360. La direction de Royal air Maroc semble déterminée à aller jusqu’au bout dans la mise en œuvre de son plan de licenciement économique visant nombre de ses pilotes de ligne. D’ailleurs, certains auraient déjà reçu leur chèque de dédommagement.

Le 07/09/2020 à 22h58

La RAM ne semble pas avoir été convaincue par les propositions qui lui ont été adressées dernièrement par l’Association marocaine des pilotes de ligne, visant à surseoir au licenciement économique de plusieurs de leurs collègues et de soutenir le plan de relance de la compagnie aérienne.

Selon le quotidien Al AHdath Al Maghribia, dans sa livraison du mardi 8 septembre, la direction de la RAM a jugé que la proposition des baisses de salaires des pilotes à hauteur de 400 millions de dirhams sur les trois prochaines années, avancée par l’AMPL pour la faire revenir sur sa décision de licenciements économiques de pilotes de ligne, n’est tout simplement pas raisonnable.

Pour la RAM, ce paquet de 400 millions représente à peine le montant des primes versées aux pilotes sur ladite période de 3 ans et ne concerne en rien la masse salariale proprement dite.

D’après les sources d’Al Ahdath, même si rien n’est définitivement décidé, la direction de la RAM se dirigerait bien vers un rejet total des propositions de l’AMPL, et aurait même délivré à certains pilotes, parmi les 65 concernés par le licenciement économique, des chèques portant le montant de leurs droits. En attendant de clore définitivement ce dossier.

Pour rappel, les pilotes de ligne ont voté à une écrasante majorité, il y a quelques jours, en faveur d’un paquet de 650 millions de dirhams (400 millions de baisses de salaires des pilotes et 250 millions que coûterait le licenciement économique), pour la relance de la RAM.

Mais l’AMPL a également assorti sa proposition d’une menace de dépôt d’un préavis de grève en cas de non-aboutissement du dialogue avec la direction de la RAM. Al Ahdath ajoute que le gouvernement observe de loin ce bras de fer, alors que l’AMPL a sollicité son intervention en vue de trouver un compromis entre la RAM et ses pilotes de ligne. En vain.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 07/09/2020 à 22h58