La rentrée scolaire réserve de bien mauvaises surprises à ceux qui ont choisi d’inscrire leurs enfants dans les écoles privés. Ces dernières viennent en effet de revoir à la hausse leurs frais de scolarité, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du lundi 3 septembre, précisant que ces augmentations vont jusqu’à 30% dans certains cas.
Le quotidien, qui parle d’un «lobby de l’enseignement privé», affirme que ces augmentations de 25% à 30% concernent aussi bien les frais d’inscription que les frais de scolarité. Elles ont été décidées à l’improviste, sans que les parents d’élèves n'en soient avisés. Les responsables des écoles privés n’ont pas non plus pris la peine de les justifier, souligne Al Massae.
Plus encore, affirme le journal, des établissements privés ont également renvoyé les élèves ayant obtenu des notes comprises entre 11 et 14 sur 20, au motif que ces notes baissent le niveau des écoles et nuisent, par conséquent, à leur image et à leur compétitivité. Un affront qui vient s'ajouter à celui de l'augmentation des frais de scolarité, revus à la hausse sans même que le ministère de tutelle ne bouge le petit doigt.
Or, note justement le quotidien en citant un responsable haut placé du ministère de l’Education nationale, ce département ne dispose, en réalité, d’aucun pouvoir légal pour intervenir dans de pareilles situations. Le ministre ne peut légalement pas, explique le journal, intervenir pour imposer aux écoles privées de revoir à la baisse leurs frais de scolarité. Il se limite ainsi à faire valoir les arguments avancés par ces prédécesseurs à la tête de ce département, à savoir que les frais dans l’enseignement privé obéissent à la loi du marché, et à la règle de l’offre et la demande. Pour les établissements concernés, affirme Al Massae, la solution est simple: les familles qui ne peuvent assumer les frais de scolarité de leurs enfants n’ont qu’à les retirer et les inscrire ailleurs.
Par ailleurs, note le journal, il y a bien eu plusieurs tentatives de mettre en place un système de classement des écoles privées, pour une plus grande transparence et une meilleure qualité de l’enseignement. Mais toutes ces tentatives ont été avortées. Pour ce qui est du ministère, ses pouvoirs se limitent au contrôle pédagogique de ces établissements. Il n'intervient ni sur leur politique des prix, ni sur la qualité de leurs prestations. Cette situation est cependant sur le point de changer avec l’adoption de la nouvelle loi-cadre de l’enseignement, dont l’article 14 évoque la possibilité d’une réglementation des frais d’inscription, de scolarité, d’assurance et d'autres prestations des établissements de l’enseignement privé, conclut le journal.