Le spectre des mouvements évangélistes refait surface. Du moins à en juger par une enquête de Al Massae menée dans la région du Rif sur les activités suspectes de quelques citoyens étrangers. L'investigation, publiée ce week-end, a débuté après une plainte déposée par le cheikh d’un quartier populaire de la ville d’Al Hoceima contre un citoyen américain. Le cheikh en question trouvait suspects ses faits et gestes. Une question qui en soulève une autre : Existe t-il des réseaux évangélistes dans la région du Rif, ayant des extensions mondiales et opérant sans laisser de traces de leurs activités ?
Pratique de rituels religieux
Le quotidien Al Massae rapporte que, d'après les témoignages des habitants de la région, les américains établis dans la commune de Ait Kamra se sont installés après le séisme qui a touché la ville dAl Hoceima afin d'offrir une aide directe aux citoyens pour la reconstruction de leurs maisons. Et d'ajouter : "Il existe plusieurs indicateurs qui laissent à penser qu’ils s'adonnaient à des actions évangélistes. Aussi, quelques constructions sans permis, une insistance à rester dans la région, ont poussé certains à la suspicion. De même que la pratique de rituels religieux en présence de femmes".
On peut lire, dans la même enquête, que les accusations émises à l'encontre de ces citoyens américains sont bien étudiées, dans la mesure ces personnes ont suscité toute sortes de rumeurs dans une petite ville où les nouvelles se propagent comme une traînée de poudre. Il est à rappeler que les espagnols ont été les premiers à pratiquer le prosélytisme dans la région du Rif à travers certaines actions humanitaires, offrant du soutien à des associations, en partant de Melilla vers d'autres villes. A travers cette enquête menée par nos confrères du quotidien Al Massae, il y a lieu de se poser des question sur les véritables motivations de certaines actions humanitaires dans des zones défavorisées. Il est difficile de croire que les missionnaires, interpellés récemment, agissent d'une manière solitaire. Toujours est-il, nul n'est en mesure de prouver l'existence de véritables réseaux de prosélytisme au Maroc.
