Le drame qui a été évité de justesse, du moins partiellement, le week-end dernier, au large de la méditérranée, a connu l’implication de jeunes Marocains. C’est ce que nous rapporte Akhbar Al Yaoum, dans son édition du 19 août, en reprenant les révélations de la presse italienne sur l’annonce, par le procureur adjoint de Catane (Sicile), de l’arrestation des huit passeurs présumés d’un bateau de pêche surchargé, transportant plus de trois cents clandestins.
Le patrouilleur de la Marine italienne, «Cigala Fulgosi», était intervenu, samedi 15 août, pour porter secours à cette embarcation de la mort repérée à 21 milles des côtes libyennes. Dans la cale du bateau, une hécatombe: les secouristes y ont en effet découvert 49 clandestins morts asphyxiés par les émanations de carburant.
L’enquête menée par les autorités italiennes s’est appuyée sur les témoignages des survivants, tout particulièrement sur celui des proches des victimes. Un Marocain de 20 ans a ainsi été identifié comme étant le "capitaine" de la barque. Sept autres responsables ont été également impliqués. Il s’agit de deux Marocains et quatre Libyens qui ont entre 18 et 20 ans et d’un Syrien de 17 ans. Ils avaient pour rôle de maintenir l’ordre sur le bateau, quitte à frapper «à coup de poings, de pied, de bâtons et de ceinture portés à la tête ceux qui essayaient de trouver un peu d’air», rapporte Akhbar Al Yaoum. Ces passeurs avaient donc pour rôle d’empêcher les clandestins de la cale de monter sur le pont, une décision justifiée par le risque de voir chavirer une embarcation surchargée.